La dépendance à l’égard de la mère et la crainte de la perdre, que Sigmund Freud considère comme la source la plus profonde de l’angoisse, sont déjà, au point de vue de l’autoconservation, une défense contre un péril plus grand qui est celui du désemparement en face de la destruction interne.
La douleur et l’angoisse provoquées par la faim sont perçues comme un agent étranger à l’intérieur de soi, comme des forces internes qui rongent et contre lesquelles on est sans recours. On identifie les désirs intenses de saisir et dévorer le sein qui accompagnent cette faim à des êtres qui dévorent de l’intérieur.
Ainsi l’état de destruction devient l’équivalent des pulsions destructrices dans ces sentiments de douleur et de destruction interne qui semblent des agents étrangers dangereux. Nous avons ici la racine la plus profonde des objets intériorisés mauvais et phantasmatiques auxquels on cherche un substitut extérieur parce que moins dangereux.
Ce sujet est développé lors de la formation certifiante en psychanalyse, élaborée par Hervé Madet, Directeur de la E-Faculté de Psychologie et Psychanalyse (EFPP), que vous pourrez suivre en distanciel ou en présentiel sur Aix-en-Provence.