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Le message clair en primaire

Faire sentir à l’enfant qu’il est un petit adulte peut, certes, être intéressant pour lui donner confiance en lui, mais uniquement lorsqu’elle ne devient pas excessive. Il est possible que nous donnions beaucoup trop d’importance aux enfants, qui n’ont plus vraiment de cadre, de règles et de limites.

Prenons l’exemple du message clair. C’est une « technique de prévention et de résolution des petits conflits à l’école » (Eduscol, 2020). Deux élèves, en désaccord sur le placement qu’ils avaient dans le rang pour remonter en classe, demandent à l’enseignant de faire passer un « message clair ». Ils ont donc le droit de se mettre devant la classe et de dire, l’un après l’autre, ce qu’ils se reprochent. Cette technique leur apprend à communiquer sans agressivité et sans cri. Néanmoins, il n’y pas plus de limite. Les élèves ont très bien compris que c’était un moyen de perdre du temps d’enseignement en classe. Dans l’excès, il arrive qu’il y ait jusqu’à trois « messages clairs » par jour avant que l’enseignante ne stoppe cette nouvelle « mode ». C’est là un exemple type de conséquence que peut avoir la diminution du nombre d’interdits et l’augmentation des libertés infantiles. L’École n’est dans ce cas plus un lieu d’apprentissage mais une garderie.

Le Surmoi de ces enfants rois, peu efficace, limite une élaboration satisfaisante d’un Idéal du Moi qui leur permettra par la suite d’avoir un comportement adéquat en société. Ils feront donc preuve d’agressivité et d’impulsivité, se sentant tout-puissant face au monde extérieur.

Le stade phallique, stade au cours duquel l’enfant traverse le complexe d’œdipe, succède au stade anal. Il débute par une poussée hormonale, aux alentours de 3 ans, et se termine en moyenne à 7 ans. Le Surmoi primaire, également appelé « Surmoi prohibitif », est l’héritier du complexe d’œdipe. Cette instance permet à l’individu d’intérioriser les exigences et interdits familiaux, grâce à une censure et un jugement personnel. Ce contrôle permanent est très contraignant pour le sujet, qui doit indéniablement refouler ses pulsions incestueuses et parricides liées au complexe d’œdipe.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.