Chaque individu doit porter inconsciemment les souffrances de ses ancêtres. Il serait ainsi possible de soulager la culpabilité familiale. L’histoire personnelle de Freud aide à cela. En effet, il interprète le mythe grec de sorte à soulager un sentiment de culpabilité. Le complexe d’Œdipe est pour lui la réponse à tout, le cache universel qui révélerait la faute paternelle (Balmary, 1979). La mort du père déboucherait ensuite sur de la culpabilité infantile. L’Œdipe de Freud innocente par là-même ses aïeux et transmet à sa descendance une lourde charge de conflits non résolus.
L’Œdipe serait également un exemple d’intégration transgénérationnelle. Le psychothérapeute Thierry Gaillard, dévoile une logique transgénérationnelle derrière le mythe de l’Oedipe. Il souligne la sagesse des aïeux, et fait remarquer que le tragique destin d’Œdipe se prolonge en un heureux dénouement. Bien qu’héritier des aliénations de ses parents, Œdipe va parvenir à s’émanciper pour renaître à lui-même.
L’œdipe révélerait aussi de nombreux drames non résolus. L’absence d’un lien avec son géniteur implique qu’il ne le reconnaît pas et demande son élimination. Le père réitère cependant le schéma qu’il a lui même vécu : trois générations de deuils se sont accumulées sans avoir été résolues. La tentative d’infanticide du père sur le fils remet en scène ces pertes et prouve qu’il connaît une impasse psychologique. Il rejette sa propre souffrance en s’empêchant d’être un père pour son enfant.
La mère biologique d’Œdipe, est elle aussi porteuse d’une histoire tragique. Son aïeul a été massacré par sa mère et ses tantes enivrées, qui le prirent pour un lion au cours d’une bacchanale. Ce filicide involontaire laisse les femmes de sa lignée dans la folie d’un drame non résolu. Bien que la mère d’œdipe ait longtemps été stérile, elle ne s’opposa pas au meurtre de son fils. La procréation ne deviendrait-elle pas le réceptacle des manques d’intégration à défaut de celui d’un futur sujet (Gaillard, 2012).
Le mythe d’œdipe est traité par de nombreuses formations de l’EFPP. En particulier, il est possible de compléter la formation en hypnose par celle de psychanalyse.
