L’enfant de quelques mois semble manifester une aptitude singulière à s’exprimer, si l’on tient compte de la variété des termes utilisés et de la richesse des images auxquelles il ne cesse de recourir pour traduire ses sentiments et ses émotions.
Il ne faut cependant pas s’y tromper : l’expression proprement verbale n’appartient pas au phantasme, elle lui est même radicalement hétérogène.
Le phantasme naît au contraire d’une capacité de sentir les choses qui est très nettement antérieure à l’acquisition du langage. Du reste, en ce qui concerne cette dernière acquisition, il faut soigneusement distinguer la compréhension des mots de leur utilisation. Bien avant qu’il sache parler correctement, le jeune enfant est déjà capable de saisir le sens d’un grand nombre de termes et d’expressions, sans être encore à même de les reproduire pour son compte.
Non seulement le phantasme se vit en dehors de la sphère du langage parlé, mais il cesse d’être phantasme dès le moment où il accède à l’expression verbale.
Ce sujet est développé lors de la formation certifiante en psychanalyse, élaborée par Hervé Madet, Directeur de la E-Faculté de Psychologie et Psychanalyse (EFPP), que vous pourrez suivre en distanciel ou en présentiel sur Aix-en-Provence.
