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Sport et TCA

Les différents TCA :

Il existe trois troubles des conduites alimentaires (TCA). Le premier, l’anorexie mentale, révèle un fort taux de décès (10%). Cette maladie touche les jeunes, les adolescents et même les jeunes adultes. C’est la pathologie psychiatrique la plus suicidogène. La boulimie est quant à elle une maladie assez honteuse, car le sujet aura des difficultés à avouer ses pratiques de purge. Le poids étant généralement dans la “normalité”, cette maladie est plutôt invisible. En plus des complications suicidaires, les problèmes toucheront la sphère physique (dents, estomacs, doigts…). Enfin, l’hyperphagie boulimique (BED) s’associe souvent à de l’obésité. Le rapport au sport quand on est atteint de TCA est également un aspect crucial à considérer.

Addiction et dépendance :

Les recommandations pour la boulimie et l’hyperphagie boulimique sont sorties en 2020. Actuellement il n’y a pas de traitement pour empêcher l’anorexie mentale. Les recherches sont, à l’inverse de la dépression et de la schizophrénie, assez embryonnaires. Il y a tout un champ de recherche qui se penche sur les circuits de la dépendance. L’anorexie mentale est alors un trouble métabo-psychiatrique, car il y a une explication génétique. La glycémie serait un facteur de maintien de la maladie. L’anorexie étant un trouble d’effet-récompense, il y a toute une littérature autour du rapport qu’ont les personnes atteintes de TCA vis-à-vis du sport. Ceci est indirectement considéré comme une addiction. On sait que le traitement de la récompense est très particulier et singulier dans l’anorexie. La tolérance au délai d’attente est extrême, c’est-à-dire que les patients d’anorexie, sont, littéralement plus “patients” : ils sont prêts à attendre longtemps pour que la récompense ne soit que meilleure. Les images de maigreur activent le circuit de la récompense chez les anorexiques. Les images de surpoids ne sont par ailleurs pas révélatrices de phobie de grossir (différente de la grossophobie), mais plus d’une addiction à la maigreur.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de praticien en psychothérapie.

Source : Dr Phillibert Duriez, 2020.

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