Contrairement aux deux autres types de silences, érotique-urétral et érotique-anal, ce type de silence ne suspend ni interrompt le discours, il substitue plutôt un silence à une verbalisation. Il intervient sans motif apparent, ressemble d’une certaine façon au mutisme et donne l’impression que le patient s’est absenté physiquement.
L’analysant ne manifeste aucun signe de lutte ou de conflit, il repose tranquillement ou se livre à une sorte de pantomime qui témoigne de l’émergence d’un événement érogène. Le silence semble interminable et s’achève rarement à la suite d’une injonction de l’analyste. Il se résout en général spontanément.
Le patient, dès qu’il le peut, évoque son comportement, explique à quel point son incapacité à parler était réelle, authentique et insurmontable. Le manque complet d’affect, de motivation pouvant induire, soutenir ou accompagner cette période de silence. Le silence érotique-anal est donc plus régressif que les précédents, il est aussi construit différemment.
Ce sujet est développé lors de la formation certifiante en psychanalyse, élaborée par Hervé Madet, Directeur de la E-Faculté de Psychologie et Psychanalyse (EFPP), que vous pourrez suivre en distanciel ou en présentiel à Aix-en-Provence.
