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L’épidémiologie des jeux d’argent et de hasard en France

En 2019, 47,2 % des personnes âgées de 18 à 75 ans déclaraient avoir joué à un jeu d’argent et de hasard (JAH) durant l’année écoulée. Quels sont les chiffres détaillés de cette addiction aux jeux ?

Ils étaient 57,2 % en 2014. Le sex ratio est assez équilibré, 44,2 % de femmes et 50,4 % d’hommes. La pratique est plus importante chez les professionnels actifs de 25 à 54 ans. Une majorité des joueurs le font de manière occasionnelle. Parmi les joueurs dans l’année écoulée, seuls 28,6 % pratiquent au moins une fois par semaine. Le jeu quotidien est exceptionnel (1,2 % des joueurs) et se rencontre essentiellement parmi les joueurs de paris sportifs et de poker.

Les joueurs problématiques, c’est-à-dire ceux qui souffrent d’une addiction aux jeux d’argent et de hasard, sont répartis en modérés pour 4,4 % des joueurs en 2019 (3,8% en 2014) et excessifs pour 1,6 % des joueurs (0,8 % en 2014). Ainsi au total, 6 % des joueurs ont des pratiques problématiques.

Les types de jeux d’argent et de hasard rapportés sont :

  • Les jeux de loterie (tirage ou grattage) concernent 65 % et 56,9 % des joueurs respectivement et 78,5 % d’entre eux jouent exclusivement à ce type de jeux.
  • Les paris sportifs (11 %).
  • Les machines à sous (9,7 %).
  • Les paris hippiques (7,7 %).
  • Les jeux de Casino (5,9 %).
  • Le poker (2,9 %).

Les autres activités (jeux d’adresse, paris sur compétitions de e-sport et paris financiers) moins de 1,4 % des joueurs.

Les paris hippiques, sportifs et le poker occasionnent les dépenses les plus importantes (hormis les paris financiers spéculatifs). Pour les paris sportifs en 2019, le volume des mises a été multiplié par 2,8 par rapport à 2014 et celui des mises sur Internet par 4,6.

Cependant, toutes les pratiques ont enregistré des baisses par rapport à 2014, à l’exception notable des paris sportifs qui ont progressé de 60 %, de 6,6 % à 11 %.

Les points de vente de la FDJ, du PMU et les casinos demeurent largement dominants, le jeu en ligne a concerné 16,1 % de l’ensemble des joueurs en 2019 contre 7,3 % en 2014.

S’agissant des paris sportifs, Internet est désormais le support majoritaire, le jeu en ligne étant passé pour cette activité de 26,1 % à 61 %.

La majorité des joueurs ne consacrent que des sommes modestes à leur activité de jeux d’argent : la dépense médiane déclarée est de 72 euros dans l’année, tandis que seulement 10% des joueurs dépensent plus de 1000 euros par an.

La concentration des dépenses est extrêmement marquée : 82,8 % de la dépense totale est concentrée sur 10 % des joueurs dont 49,0 % sur 1 % d’entre eux.

Ces atteintes addictives sont traitées en psychothérapie, au sein de plusieurs formations de l’EFPP : TCC, psychopraticien, sophrologie, hypnose

Sources : Coste et al. 2020.