La plupart des antidépresseurs doivent être pris régulièrement pendant au moins plusieurs semaines avant que leur effet ne commence à se manifester. La plupart des personnes atteintes doivent prendre des antidépresseurs pendant 6 à 12 mois pour éviter les rechutes. Les personnes de plus de 50 ans peuvent devoir les prendre pendant une période pouvant aller jusqu’à 2 ans.
Les effets secondaires varient selon chaque type d’antidépresseur. Parfois, lorsque le traitement par un seul médicament ne permet pas de soulager la dépression, on prescrit un type (une classe) différent ou une association d’antidépresseurs. Un risque de suicide après l’instauration d’un traitement par antidépresseur a été rapporté par les médias. Il arrive parfois que des personnes deviennent plus agitées, plus déprimées, et anxieuses peu après le début d’un traitement par antidépresseur, ou après une augmentation de la dose.
Certaines personnes, notamment les jeunes enfants et les adolescents, présentent un comportement de plus en plus suicidaire si ces symptômes ne sont pas détectés et rapidement traités. Ce résultat a été signalé avec les ISRS, mais le risque est probablement le même pour toutes les classes d’antidépresseurs. Le médecin de la personne doit être informé de l’aggravation des symptômes après le début d’un traitement par antidépresseur ou après une augmentation de la dose (ou pour toute autre raison). Comme les pensées suicidaires sont aussi un symptôme de la dépression, les médecins peuvent avoir des difficultés à déterminer le rôle joué par les antidépresseurs dans les pensées et les comportements suicidaires.
Les antidépresseurs récents sont aussi efficaces et sûrs que les ISRS et présentent des effets secondaires similaires. Ces médicaments incluent les inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline-dopamine (comme le bupropion), les modulateurs de la sérotonine (par exemple la mirtazapine et la trazodone), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (tels que la venlafaxine et la duloxétine).
Comme cela peut se produire avec les ISRS, le risque de suicide peut être temporairement augmenté lors de l’instauration de ces traitements et un arrêt brutal des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline peut induire un syndrome de sevrage.
Les antidépresseurs hétérocycliques, dont les tricycliques, autrefois à la base du traitement, sont désormais peu utilisés, car ils induisent plus d’effets secondaires que les autres antidépresseurs. Ils entraînent souvent une somnolence ainsi qu’une prise de poids. Ils peuvent également provoquer une accélération du rythme cardiaque et une baisse de la tension artérielle quand une personne se lève (appelée hypotension orthostatique). D’autres effets secondaires, appelés effets anticholinergiques, comprennent une vision trouble, une sécheresse buccale, une confusion, une constipation et une difficulté à déclencher la miction. Ces effets anticholinergiques sont souvent plus sévères chez les personnes âgées. L’arrêt brutal des antidépresseurs hétérocycliques, comme pour les ISRS, peut entraîner un syndrome de sevrage.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.