Il s’agit donc d’une addiction à un comportement non lié à une substance. Selon la CIM-11, on considère que la dépendance aux jeux de hasard et d’argent se définit comme des habitudes de jeux persistantes ou récurrentes qui se caractérisent par :
- Une perte de contrôle sur les comportements de jeux (mises, durée du jeu).
- La priorité qui est donnée aux activités liées aux jeux aux dépens d’autres activités importantes ou de la vie quotidienne (étude, création, amour, amitié, travail).
- La poursuite ou l’escalade des comportements liés aux jeux malgré les conséquences négatives que cela entraîne.
Pour le DSM-5, le trouble de l’addiction aux jeux d’argent est une pratique inadaptée du jeu conduisant à une altération du fonctionnement ou à une souffrance, cliniquement significative. On parle d’addiction lorsqu’à un moment quelconque d’une période continue de douze mois, on retrouve au moins 4 des 9 manifestations ou critères suivants :
- Le temps de jeux d’argent et de hasard est plus prolongé, les sommes impliquées sont souvent plus importantes que prévues.
- Il existe un désir persistant ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler la pratique de paris ou de jeux d’argent.
- Beaucoup de temps est consacré aux recherches d’informations liées aux jeux d’argent et de hasard et de moyens de paiement ou pour récupérer de leurs effets.
- Après avoir perdu aux paris ou aux jeux d’argent, la personne réitère cette activité pour rattraper ses pertes ou se refaire.
- La personne ment ou dissimule ses activités de paris ou de jeux d’argent.
- La pratique de paris ou de jeux d’argent est poursuivie malgré les risques sur le plan psychologique ou pratique : l’incapacité de remplir des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison, mise en danger des projets ou relations.
- La personne compte sur les autres pour résoudre ses problèmes financiers liés à l’activité de paris ou de jeux d’argent.
- Syndrome de sevrage caractérisé à la suite d’une période d’abstinence ou d’arrêt brutal des activités de paris ou de jeux d’argent.
- Les jeux d’argent et de hasard sont poursuivis pour soulager la détresse.
Ces atteintes addictives sont traitées en psychothérapie, au sein de plusieurs formations de l’EFPP : TCC, psychopraticien, sophrologie, hypnose…