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Les orgasmes nocturnes

En comparaison entre l’homme et la femme, les schémas sont interdépendants du type de stimulation. Le phénomène d’érection chez le femme est une lubrification vaginale : phénomène de vasocongestion. L’élévation testiculaire masculine est quant à elle équivalente à la ballonisation du vagin profond chez la femme. En fin de plateau, arrive la phase préorgasmique. Les contractions musculaires orgasmiques sont également similaires pour les deux sexes, et avoisinent une contraction toutes les 0.8 secondes. Toutefois, il n’y a pas de phase d’accumulation, ni d’éjaculation proprement dite, ni de phase réfractaire chez la femme. 

Les stimulations sensorielles ne signifient pas qu’elle provient des organes génitaux, mais qu’il y a des stimuli divers et variés, faisant appel à l’imaginaire et à l’érotisme. Tout cela est spécifique à chacune des cultures. 

Il existe deux types d’excitations : réflexe et psychogène. L’excitation réflexe est la conséquence d’une stimulation par le contact. Ce contact est d’ordre sexuel ou non (trépidations lors d’une séance d’équitation, croisement des jambes). Lorsque l’excitation est psychogène, elle est favorisée par l’imaginaire : la stimulation est sensorielle. Tous les sens sont ainsi représentés (vue, odorat, toucher…), ces derniers pouvant également être associés à des représentations érotiques culturelles. 

Qu’en est il des orgasmes nocturnes ? Ce phénomène est impossible à prévoir. Il est plus fréquemment associé à l’homme qu’à la femme, car une éjaculation nocturne est nettement plus visible chez l’homme. Ainsi, le peu d’études réalisées à ce sujet ne permettent pas de savoir si les rêves érotiques sont significativement à l’origine de ce type d’excitation sexuelle. En revanche, il pourrait s’agir d’un afflux de sang dans le petit bassin ou d’un relâchement des tensions sexuelles de la journée précédente. Bien que des études approfondies soient encore nécessaires, il est probable que la position durant le sommeil ait une influence sur les rêves érotiques, en particulier celle où l’individu est allongé sur le ventre. Ceci serait un phénomène réflexe. Ces observations sont normales et ne témoignent absolument pas d’un dysfonctionnement sexuel.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de sexothérapie.