Les deux positions infantiles, la position schizo-paranoïde et la position dépressive, éclairent singulièrement la manière dont les relations objectales se construisent dans les deux grands types de psychoses : d’une part la paranoïa et la schizophrénie, et d’autre part la psychose maniaco-dépressive.
Le paranoïaque a sans doute introjecté un objet total, mais son rapport à cet objet est tout entier vécu sous le signe des angoisses persécutives. Dès que l’objet a été introjecté, des craintes et des soupçons surgissent qui ont tôt fait de le transformer en persécuteur, et l’objet finit par se trouver désintégré en une multitude de morceaux qui tous revêtent des aspects menaçants.
L’angoisse empêche donc le paranoïaque de conserver sa relation à un objet total et rejette ainsi constamment le sujet dans la position paranoïde avec les défenses qui lui sont propres. Le dépressif évolue, quant à lui, selon un mouvement inverse de reconstitution permanente des objets désintégrés en un tout.
Ce sujet est développé lors de la formation certifiante en psychanalyse, élaborée par Hervé Madet, Directeur de la E-Faculté de Psychologie et Psychanalyse (EFPP), que vous pourrez suivre en distanciel ou en présentiel à Aix-en-Provence.
