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L’identification au père est narcissique

Il existe trois modalités principales d’identifications

1. Expression première d’un lien affectif à une autre personne. Le lien doit être satisfaisant pour celui qui demande l’identification dite “primaire”. 

2. Expression d’une introjection de tout ou partie d’un objet déjà connu. Il s’agit là de copier une personne, bien que la relation objectale primaire soit obligatoire pour que cette seconde identification opère.

3. Identification hystérique à partir de la perception d’une certaine communauté avec des personnes similaires. Le modèle identificatoire n’est pas sujet à des intérêts sexuels pour la personne qui copie. Cette identification est dite “hystérique” pour cette raison : il n’y a pas de recherche de sexe par la personne qui imite. 

La recherche de tout sujet quand il s’identifie est de suivre sa pulsion de vie : récupérer le phallus et ne pas le perdre. Avoir le phallus est équivalent à dominer l’objet. La pathologie n’est qu’une projection à différents stades d’une perception négative de base : la thérapie cherche à remplacer une perception de base par une autre. Par exemple, le sujet pervers traduit un manque initial de lien à la mère en pathologie sexuelle. Le terme “sexuel” est le moyen de se relier à ses objets. Le passage à l’acte n’est qu’une anecdote à mettre dans une catégorie beaucoup plus large. La recherche est bel et bien de se relier à l’autre dans un cadre présent, et si possible, avec un objectif de recherche pulsionnelle. Dans la fusion, deux éléments sont à part égale, alors que dans la recherche identitaire, le cadre est purement narcissique avec la quête de satisfaction des besoins. Le principe de réalité fait qu’il y a un transfert des besoins personnels vers les besoins sociétaux. Dans le besoin d’appartenance, on pourrait alors faire ressortir le besoin de compensation d’un défaut d’identification. On doit donc toujours se demander s’il y a de la souffrance. Ceci doit concerner chacun d’entre nous, sans pour autant que l’on formate les patients que l’on reçoit. La souffrance doit être le critère majoritaire et précurseur d’une initiation psychothérapeutique.

Ce sujet a été abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, depuis Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.