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L’objet de dépendance affective est prophétique

L’objet de dépendance (affective), initialement prophétique, opère comme un substitut, un court-circuit, contre les vécus morcelant, qui émane de l’étrangeté des diverses réalités. Le Moi reconduit alors, encore et encore, des symptômes rigides et répétitifs.

On dit que la perception vient inhiber la représentation par le besoin impérieux de se protéger. En cela, on assiste impuissant à l’installation des dépendances toxiques et destructrices, en lieu et place de l’intersubjectivité. Le patient oscille alors entre les angoisses d’agoraphobie et de claustrophobie, terrifié par ce que l’autre produit. Captif de ce que l’objet produit, la dépendance est double.

La confusion des objets (ou des corps, des émotions dans la passion amoureuse) floute la possibilité d’identifier les limites entre les espaces psychiques, physiques, émotionnels. La prise de substances psychotropes affaiblit la prise en compte de la réalité et abolit les conflits, l’attente, la distance déprimante avec le Moi Idéal.

L’imaginaire est stimulé par la drogue qui détourne la sensorialité dite “de frontière” en sensorialité “jouissive” ou « hallucinose » comme décrite par Bion. A l’image de la dépendance induite par un objet relationnel, le toxicophile ne peut que craindre de redécouvrir une réalité externe et interne déprimante, brutale, parfois appelée « contreforts limbiques », préférant un assujettissement au manque, au corps, à la tyrannie des sens et de l’angoisse.

Ce sujet a été abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion sera disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.