Une phrase devenue omniprésente dans nos conversations, nos mails, nos publicités qui en dit beaucoup de notre époque.
Il y a encore quelques décennies, la santé mentale relevait du silence ou même de la honte, elle est aujourd’hui au centre que ce soit au travail, dans nos relations, jusque dans les slogans politiques ou marketing.
Jamais nous n’avons autant parlé de bienveillance, d’équilibre intérieur ou de bien-être mais cette nouvelle attention traduit-elle un vrai progrès vers une société plus humaine, ou bien une obligation moderne de porter un masque de positivité pour paraître heureux ?
Autrefois taboue, la santé psychique est devenue un sujet de conversation ordinaire.
Là où nos parents auraient caché cela, nous en parlons comme d’une preuve de maturité.
Sur les réseaux sociaux, les pages de bien-être explosent , ainsi que les méditations express, ou encore les « Routines Days”. Beaucoup d’entre nous suivent autant de comptes de développement personnel que de pages de mode.
C’est une victoire car le mal-être n’est plus balayé d’un revers de main mais cette vague cache ses ambiguïtés car elle peut se transformer en injonction à sourire, à rester positif.
Comme le disait Carl Jung, un médecin et psychiatre suisse : « Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux mais en plongeant dans son obscurité. »
Douce réalité cachée
Je me surprends parfois à me demander si nous ne sommes pas entrés dans une nouvelle forme de société déguisée, celle du bien-être affiché, car on ne montre plus seulement nos réussites mais également à quel point on prend soin de soi et à quel point on se sent bien. Cela devient malgré nous, une nouvelle norme sociale pour être bien vu, reconnu et admiré.
Derrière les discours sur le bien-être, une question persiste : Cherchons-nous vraiment à être bien pour nous-mêmes, ou seulement à donner l’image que nous allons bien pour être acceptés ?
Car avouons-le, dire que l’on va mal peut presque devenir une faute sociale.
Il est peut-être temps de se poser une question simple : Voulons-nous être heureux, ou seulement paraître heureux ?
Le vrai bien-être ne commence pas derrière un masque, mais dans la capacité à reconnaître avec sincérité ce qui vit en nous.
Accueillez vos émotions, traversez- les , donnez-vous le temps de guérir avec un accompagnement thérapeutique si nécessaire et surtout acceptez de prendre le temps qu’il faut.
L’apaisement naît toujours de ce cheminement.
Être bien ne suffit pas. Être vrai, oui.
Orange Elvira
