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La période de latence renforce le processus mis en place lors du complexe d’œdipe, c’est- à-dire la coïncidence entre l’Idéal du Moi de l’enfant et le modèle parental idéalisé. Cette correspondance produit toujours une sensation de triomphe ; c’est ce que recherche constamment le sujet (Freud, 1921). En revanche, si l’Idéal du Moi des parents est mal approprié, des conflits peuvent survenir chez l’enfant. Ce dernier aura des difficultés d’adaptation, de communication, ou encore d’apprentissage en milieu scolaire (Benata, 2013). L’enfant doit, certes, pouvoir s’identifier à un idéal, mais il doit également laisser place à l’émergence de son propre Moi. En effet, le jugement qu’il fait sur lui-même lui procurera de la culpabilité. Si cette auto-observation est trop intense, il sera sujet à des névroses plus ou moins importantes lors des stades suivants.

Le sentiment d’infériorité peut par exemple être considéré comme un état de tension entre le Moi et l’Idéal du Moi. De fait, lorsque le Moi est contraint de reconnaître sa faiblesse, il révèle une angoisse intense envers le monde extérieur. Ceci témoigne généralement d’une fracture entre Idéal du Moi et Moi idéal, provoquant une lacune dans le Moi. Cette angoisse névrotique est donc indéniablement liée à la culture, et donc à la société (Chapard, 2012).

Arrive ensuite la puberté, qui peut également s’exprimer chez certains enfants comme un second complexe d’œdipe, mais cette fois-ci après 12 ans. Prenons l’exemple d’un enfant qui a perdu sa mère durant le stade phallique, la traversée du complexe n’a pas été réalisée dans les meilleures conditions. Dans le cas d’un enfant atrophié par un deuil non réalisé, des difficultés concernant les relations amoureuses, comme professionnelles, peuvent survenir à l’âge adulte.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.