Au cours du stade oral, l’enfant n’est pas individualisé : il est en symbiose avec le corps maternel, qu’il incorpore à l’intérieur de lui. L’oralité crée le plaisir, le lait étant le liant entre les deux corps mère-enfant. Progressivement, au cours du stade du miroir, le nouveau-né va prendre conscience qu’il est possesseur d’un corps propre. Il n’est plus dans la fusion avec la mère et détient un corps propre et unique. Ce ne sont pas ses besoins qui créent les objets. L’enfant doit nécessairement être frustré. Au moment de la naissance, il ne voit qu’à 30 centimètres. Psychiquement, s’il y a une fixation orale, il y a, à l’âge adulte, une relation potentiellement pathologique avec l’objet (téléphone, doudou, alcool, alimentation). La symbolique de fusion a alors une importance majeure.
Lors du stade anal, l’enfant a une conscience de son propre corps et il peut en jouer pour dominer ses parents. Il sait qu’il va les énerver s’il fait ses besoins dans sa culotte. C’est la période du NON pour tester les réactions parentales. Cette période du NON va disparaître au fur et à mesure que l’enfant va parler. Les morsures tendront également à disparaître, car même si elles étaient destinées à exprimer une émotion (joie), elles pouvaient tout autant montrer de la frustration.
La langue des signes des bébés est intéressante. Elle leur permet d’exprimer autrement ce qu’ils ressentent. Durant ce stade, ils apprennent la propreté et comprennent qu’il peut tester son pouvoir sur ses parents en déféquant dans la culotte. Les parents doivent alors participer à l’apprentissage de la propreté en imposant des limites. Sans limite, l’enfant ne connaîtra jamais la frustration.
Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.