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Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle (TERV)

La Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle vise, à travers la confrontation et l’habituation aux stimuli conditionnels, à l’extinction de la peur. Par ce processus, elle aboutit également à l’extinction de l’angoisse, dans un environnement plus souple et contrôlable qu’est la réalité. Quels en sont les mécanismes ?

Traiter les phobies avec la TREV :

Les premières expériences de TERV reposaient sur le fait que si l’exposition standard est reconnue efficace, une importante proportion de patients est toujours réticente à l’idée de s’exposer à des lieux anxiogènes réels, au cours de l’exposition in vivo. En effet, 60 à 80 % des patients souffrant de phobies ne sollicitent pas une aide professionnelle, et 25 % refusent même de bénéficier de la thérapie par exposition, redoutant d’être exposés à l’objet de leur peur. La thérapie elle-même leur paraît donc trop éprouvante et anxiogène.

Les inconvénients de la thérapie :

L’exposition in vivo présente un inconvénient pratique, lié au caractère imprévisible inhérent à la réalité. Il est de ce fait impossible de construire de manière parfaitement graduelle et hiérarchisée l’exposition aux situations anxiogènes dans un environnement réel comme le métro, les ascenseurs, les avions… Ces situations présentent un nombre varié de situations aléatoires incontrôlables qui peuvent perturber le phénomène d’extinction de la peur.

La rentabilité de la thérapie :

Des facteurs économiques et temporels peuvent limiter ou entraver le processus thérapeutique. Ainsi, l’exposition dans des situations réelles implique que le patient et son thérapeute se rendent ensemble sur les lieux redoutés. En conséquence, le temps alloué à cette démarche peut générer des dépenses trop importantes pour le patient ou demander trop de temps pour le thérapeute.

Les avantages de la TREV :

1) Le traitement se passe entièrement in camera, ce qui confère un degré de confidentialité, et la possibilité de monitorer les progrès du patient

2) Le patient s’expose à des environnements virtuels sous contrôle, présentant une grande flexibilité et une grande variété de stimuli. Ces situations sont réglables dans leur nature, et leur intensité

3) Les situations virtuelles sont non seulement graduelles, mais aussi répétées ad infinitum

4) Elle offre une meilleure prévention de sensibilisation ou de risques in vivo

5) Le sentiment de confiance qu’elle instaure est utile au progrès du patient. En effet, le cadre est confidentiel, sécurisant, et associé à la présence rassurante du thérapeute. Il soustrait la sensation de menace réelle et maintient une relative conscience lors de l’exposition

6) L’aspect motivationnel de cette nouvelle technologie et sa capacité de contrôle

7) L’économie en termes de temps et de finances car les séances se déroulent au cabinet et évitent des expositions onéreuses à l’extérieur, mais aussi du fait de la diminution des coûts du matériel informatique, des logiciels et des équipements de réalité virtuelle

L’EFPP aborde cette thématique au sein de sa formation de TCC.

Sources : (BANOS et al., 2002 ; BOTELLA et al., 2000 ; B. ROTHBAUM et al., 2000 ; B.O. ROTHBAUM et al., 2001 ; COTTRAUX, 1995 ; GARCIA-PALACIOS et al., 2007 ; G. RIVA et al., 2002 ; MALBOS et al., 2008 ; MALBOS et al., 2013 ; MALBOS et al., 2012).

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