“Il était suffisamment intelligent pour me causer des traces physiques dues aux coups, au début des vacances, de manière que ça ait disparu quand mes parents me récupéraient. Il me brûlait sous la douche, voire il faisait bouillir des casseroles d’eau chaude avant de me les jeter dessus. Pour que je me taise, il disait que c’était un secret, que si je parlais je ne serai plus sa préférée. Un jour il a voulu s’en prendre à ma sœur mais je me suis donnée à sa place. A mes 9 ans, j’ai, sans faire exprès, dit une phrase à ma mère. Lors d’une discussion concernant la manière de faire des enfants, je lui ai dit que c’était comme quand papi mettait ses mains dans ma culotte. Ma maman m’a tout de suite cru, on a ensuite porté plainte et prévenu mon père. Il l’a forcément très mal pris : comment son propre père a-t-il pu agresser sa propre fille ? Ma mère a quant à elle été en soutien total. Porter plainte m’a peut être fait du bien. je ne m’en souviens pas très bien vu que j’avais 9 ans, et le procès est arrivé à mes 10 ans. Cet homme a ensuite eu 18 mois de prison avec sursis. A l’époque je ne me rendais pas compte de la peine donnée à l’issue du procès, mais actuellement je me rends compte que je n’ai pas tout dit. J’éprouve beaucoup de colère, surtout qu’il est parti sans jamais avoir payé.”
La peine du grand-père semble, certes, dérisoire, mais il est possible de la “comprendre” par quelques détails comme le fait qu’elle n’a pas osé dire tout ce qui s’était passé, du haut de ses 9 ans, mais aussi car l’accompagnement psychothérapeutique n’a pas été suffisant pour qu’elle puisse s’exprimer librement. Il n’a alors pas comparu pour viol mais plus pour agression sexuelle, voire uniquement pour attouchements. En aucun cas il n’a été jugé pour les viols. Le tribunal était alors correctionnel, et la peine encourue bien moins importante que ce qui aurait dû être prononcé. L’âge du grand-père a également joué en sa faveur car étant donné que c’est un vieux monsieur, il semble inoffensif : la volonté de l’enfermer est moins grande. Aussi peu dénoncé que ça, il faut malgré tout retenir qu’il a été reconnu coupable.
Cette thématique est abordée par la formation de psychopraticien, proposée par l’EFPP, depuis Aix en Provence. La rediffusion des cours directs est disponible sur la plateforme EFPP Campus, dans la rubrique associée. Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les visioconférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.
