Un bilan complet devra être effectué au préalable par un médecin (bilan sanguin et au besoin imagerie cérébrale).
En premier lieu, s’assurer de l’absence de toute forme d’addiction car cette dernière peut engendrer des fluctuations franches de l’humeur. Si une addiction est présente, elle sera à traiter en priorité. En effet, le traitement de l’addiction pourra aboutir à la disparition du trouble bipolaire dans certains cas.
Après avoir établi un diagnostic précis à l’aide d’entretien semi-structuré comme la MINI ou l’ADIS, ou des questionnaires spécifiques comme : La Mood Disorder Questionnaire (MDQ) (questionnaire des troubles de l’humeur introduit par Hirschfeld et al.)
Avant toute chose, il convient de toujours vérifier qu’il n’y ait pas une cause organique au trouble de l’humeur :
– Maladie endocrinienne (Hyper ou hypothyroïdie, thyroïdite, Addison etc.)
– Maladie neurologique (démence, Alzheimer, Parkinson, trauma crânien, tumeur etc.)
– Maladie inflammatoire chronique (Polyarthrite rhumatoïde etc.)
– Maladie infectieuse (Sida, hépatite, etc.)
– Latrogène (amphétamines etc.)
– Prise de drogues (alcool, cocaïne etc.)
Le protocole thérapeutique est alors annoncé et détaillé avec le patient afin qu’il soit informé et rassuré sur son déroulement.
Pour le trouble bipolaire, la TCC comme toute psychothérapie doit s’effectuer en conjonction avec une surveillance et un traitement médical.
Les recommandations internationales conseillent en effet l’usage d’un traitement pharmaco-thérapeutique en première ligne : les normo-thymiques ou thymorégulateurs (sels de lithium, valproate etc.).
Il est à noter qu’il existe des centres experts du trouble bipolaire. Il s’agît de structures de soins spécialisées, mises au service des professionnels de la santé pour une aide au dépistage, au diagnostic, et à la prise en charge des patients atteints de troubles bipolaires.
Il est donc utile d’agir avec plusieurs acteurs : médecins, assistante sociale, infirmière, ergothérapeute, diététicienne etc.
Les troubles bipolaires peuvent être traités par de nombreuses thérapies, en particulier la TCC. C’est pourquoi nous proposons des enseignements en ce sens dans le formation certifiante de TCC de l’EFPP.
