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Le culte du corps via le fitness

Le fitness, pratique sportive contemporaine, émerge dès la fin du 20ème siècle en prenant  racine dans la pratique du culturisme. C’est un mode de vie qui prend en compte les aspects sportifs, psychologiques, nutritionnels, d’où la nécessité de mettre en place une discipline et de s’y tenir. En plus d’être un loisir, il améliore considérablement le bien-être psychique de tout un chacun.

Dans les troubles des conduites alimentaires, l’hyper contrôle est orienté vers la restriction alimentaire, la pesée, le calcul des calories… L’angoisse, présente chez tous les êtres humains normalement constitués, est alors investie dans la discipline pathologique du trouble alimentaire.

Il est par ailleurs fréquent d’observer un déplacement entre le TCA et le sport : l’angoisse s’extrait de la pathologie pour venir s’intégrer à une discipline plus saine telle que le fitness. Le nouveau mode de vie une fois adopté, il s’intègre dans une culture, voire une norme sociétale. Le soin du corps, qu’il soit atteint grâce à la pratique du sport, ou grâce à l’action de la chirurgie, prend désormais une place prépondérante dans la société.

La pratique du conditionnement physique est alors définie comme un « ensemble d’exercices physiques planifiés, conçus pour améliorer la condition physique, ou pour la maintenir à un certain niveau » (OQLF, 2016). Elle est indéniablement liée à l’apparence, l’objectif étant de vanter un corps mince, sexy, élancé, musclé…“fit”. L’amélioration du bien-être et de la forme opère donc avec un entretien corporel assidu et réfléchi.

La représentation culturelle du corps des femmes est en revanche au cœur de nombreux débats. Certains associent le fitness à la continuité de la tyrannie de la beauté. Est ce réellement un choix ? Ou placer le pouvoir dans la pratique du fitness ? Ceci interfère-t-il avec la libération physique et sexuelle du corps féminin ? Une chose est certaine, cette pratique contribue à briser la féminité traditionnelle (Cole, 1993) et la binarité des genres (Butler, 1998). 

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence. La pratique du fitness, lorsqu’elle est mal gérée, s’apparente-t-elle à une nouvelle névrose ?

Sources : Andreasson et Johansson, 2013; Maguire, 2006; Powers et Greenwell, 2017; Jarthon et Durand, 2017; Duncan, 1994; Carrotte, 2017; Cooky, 2006; Maguire 2006; Tiggeman et Zacchardo, 2016.