Sélectionner une page
Accueil 9 Psychopraticien 9 La résilience, d’après Boris Cyrulnik

La résilience, d’après Boris Cyrulnik

Le terme de résilience est actuellement à la mode. Il est souvent attribué à Boris Cyrulnik, alors qu’il le dit lui-même : la résilience a été abordée avant lui.

Initialement, B. Cyrulnik ne concevait pas la fatalité. Son histoire de vie la endurcie et lui a permis de ne pas se laisser abattre par le décès de ses parents. Ce n’est pas parce que la vie a mis des obstacles au travers de la route d’un individu qu’il ne peut pas renverser la tendance. Au contraire, les personnes les plus soumises aux épreuves de la vie ont beaucoup de choses à apprendre aux autres.

D’après le neuropsychiatre, il existerait trois niches écologiques :

1) Le ventre des femmes : une femme enceinte stressée sécrète des substances qui abîment le développement de l’enfant. La précarité sociale fait que la vie quotidienne est stressante, les enfants ont donc de plus en plus une atrophie pré-frontale.

2) Le bras et les seins de femmes : actuellement, les attachements sont de plus en plus réduits, et les femmes sont de plus en plus seules à élever leur progéniture. Débordées et stressées, les femmes fabriquent à leur insu des enfants névrosés.

3) L’artifice de l’outil et du verbe : le récit permet de comparer avec d’autres cultures et de prendre conscience en s’étonnant et donc en se décentrant de soi. Les enfants devraient obéir, en théorie. En réalité, beaucoup trop d’enfants n’ont plus de parents, et ont dû faire face au néant. Ces derniers sont considérés comme des survivants.

La parole transmet l’horreur, mais le silence indique les yeux de la peur et transmet l’angoisse : c’est le choix impossible. Le témoignage et l’essai psychologique est un mécanisme psychologique et thérapeutique qui permet de se détourner de ce que l’on a subi, en métamorphosant la représentation du réel.

Boris Cyrulnik, fait partie du comité scientifique de l’EFPP. Il vous proposera des conférences, sur Paris ou Aix en Provence.