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La psychose et ses modalités

Dans la psychose, le danger provient uniquement de l’extérieur. Le conflit est externe, et le pare-excitation est allégé par rapport à la névrose (Bion, 2003). La pathologie est caractérisée par deux phases. Indifférencié, le Moi se coupe tout d’abord du principe de réalité. Il se met au service du Ca, en niant tout ou partie du réel. Il existe une prévalence pathologique du narcissisme primaire. La réalité extérieure est donc déniée, oubliée et cherche à être remplacée par la prédominance du Ca. Cette perte de la réalité n’exclut pas que le fragment réel dénié tente de réintégrer la vie psychique de l’individu. C’est pourquoi, dans cette pathologie, la majorité de l’énergie allouée est mise au profit des mécanismes de perte de la réalité.

À l’issue de cette séparation « environnement-individu », intervient un temps de récupération. Ce processus de compensation permet de reconstituer une réalité fictive par l’intermédiaire du Ca, et donc de succéder au phénomène de perte du réel. Pour créer une nouvelle réalité, l’individu à recours au processus hallucinatoire. L’hallucination est l’équivalent d’une perception sensorielle, sans stimulus réel. Elle peut concerner les cinq sens. Les hallucinations sont principalement présentes chez les schizophrènes, et dans une moindre mesure au cours d’un trouble psychotique bref. De cette manière, les illusions mnésiques sont majoritairement mises à contribution dans la psychose.

Cette thématique est traitée par la formation certifiante de psychopraticien au sein de l’EFPP. La psychose sera abordée sous le versant de la psychopathologie, ainsi que par des aspects psychanalytiques.