Certaines personnes sont nées avec une prédisposition génétique ou biologique qui amène le développement de l’hypomanie. Entre autres, le risque est multiplié par 4 ou 8 si les parents au premier degré sont des personnes bipolaires.
Le système nerveux d’un patient hypomaniaque réagit fortement lorsqu’il est soumis à un stress ou si le cycle veille-sommeil est perturbé. Son système d’activation comportemental (SAC) a une plus grande variabilité de base ce qui confère une plus grande sensibilité aux facteurs de stress et une moins bonne capacité de récupération après une disruption. On note donc des oscillations de l’humeur extrêmes selon les événements et une plus grande difficulté à atteindre un état de neutralité thymique. Notons que le SAC favorise les comportements d’approche suite à l’obtention de récompenses ou en l’absence de punition. Les patients en manie élaborent ainsi beaucoup de projets, sous-estimant les risques et surestimant les chances de succès.
L’origine de la manie est résumée par ce modèle synoptique. L’étiologie des épisodes maniaques est multifactorielle. Ce sont les anomalies dans les activités du patient ou des événements stressants récurrents que votre patient a subis qui se combinent à un terrain génétique particulier.
Les causes passées peuvent être dues aux rythmes sociaux. La présence des relations interpersonnelles et des tâches sociales amène l’individu à respecter une routine quotidienne qui favorise un cycle veille-sommeil régulier. Par exemple, on se lève le matin pour aller travailler, on voit ses proches en soirée et on dort la nuit pour pouvoir aller travailler le lendemain.
Le maintien des rythmes circadiens est important pour le bien-être de l’individu comme dormir la nuit et être éveillé et actif le jour. Chez l’hypomane, la perturbation du cycle veille-sommeil, comme un changement d’horaire suite à un voyage, un travail de nuit ou une privation de sommeil, peut entraîner des rechutes. Il faut donc encourager le patient à respecter une routine où il dort au moins 7 h par nuit et où il travaille le jour sans faire d’excès.
La psychoéducation envers les différentes formes cliniques qui régissent les troubles maniaques peut être réalisée par des thérapeutes formés et avertis à traiter ce type de thématique. C’est pourquoi les formations certifiantes de l’EFPP aident à cela.