Le modèle proposé par Brown en 1988 se base sur 6 composantes pour expliquer et traiter l’addiction. Parmi elles, il aborde la saillance et le conflit.
La saillance se dit de ce qui est saillant et, de ce fait, qui attire l’attention, qui est marquant ou remarquable. Dans le cas des addictions à l’alcool, cette activité addictive devient la chose la plus importante dans la vie du patient, elle domine ses pensées (préoccupations et distorsions cognitives et pensées dysfonctionnelles), ses sentiments (le désir excessif et envie impérieuse : le craving), et ses comportements. Ces derniers peuvent prendre la forme de détérioration du comportement socio-professionnelle telle que la perte d’efficacité, le retard, l’absentéisme, ou encore l’isolement.
Le conflit peut quant à lui être externe et interne. Dans le conflit externe la personne addict est confrontée aux pressions que son entourage exerce pour qu’elle réduise ou arrête l’activité addictive qui est perçue comme trop envahissante et dangereuse. Le conflit externe peut aussi se créer avec les personnes qui ne partagent pas la même saillance ou la même attirance pour l’alcool : famille, partenaire, employeurs, policiers, système légal et gouvernement.
Dans le conflit interne, il y a une bataille intérieure entre les choix continuels pour un plaisir ou un soulagement à court terme et les conséquences négatives à plus long terme. Le patient va les ignorer mais cela conduit à la culpabilité par dissonance cognitive où deux idées s’opposent.
C’est un cercle vicieux car ces conséquences négatives qui, du fait de leurs effets délétères sur la vie mentale et sociale du patient, accroîtront à leur tour le besoin apparent pour l’activité addictive comme stratégie pour faire face à la souffrance qui en découle.
Ces thématiques sont abordées par les formations certifiantes de l’EFPP, et peuvent être associées à l’approche hypnothérapeutique lorsqu’il s’agit de devoir agir sur l’inconscient.
