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La généralisation de l’addiction liée à l’alcool

Au plaisir physique qui provoque une dépendance physique initiale lors de la consommation des premiers verres, va suivre la tentation de boire pendant une période assez longue, malgré la disparition de cette dépendance physique. On parle alors de dépendance psychologique.

Le modèle du conditionnement opérant s’enrichira plus tard de la théorie du conditionnement opérant de Skinner, à savoir qu’une action qui produit un résultat désirable sera probablement répétée dans des conditions similaires. De ce fait, le conditionnement opérant repose sur une relation de contingence et de motivation vers un comportement conditionné par la présence de renforçateurs positifs (ou récompense comme l’euphorie) qui permettent d’accroître la fréquence et l’intensité de ce comportement, et de renforçateurs négatifs (évitement de la punition comme le fait d’éviter un manque ou de diminuer l’anxiété) qui permettent d’accroître la fréquence et l’intensité de ce comportement de consommation alcoolique. En d’autres termes, les actions sont renforcées par leurs conséquences. Un comportement qui aura des conséquences positives ou agréables sera répété et donc renforcé.

L’idée est que tout comportement qui apporte du plaisir sera répété alors que tout comportement entrainant de la souffrance ou le manque sera abandonné. Ainsi, dans le cas d’une personne alcoolique, le plaisir (émotion positive donc) provoquée par le fait de boire (alcool) est un renforçateur positif du comportement et le soulagement par évitement du manque ou de l’anxiété ou des symptômes du sevrage, est un renforçateur négatif. Ces deux types de renforcement vont donc entretenir la consommation de l’alcool. Ainsi soulagé, le patient va prendre l’habitude conditionnée de boire et de ne pas s’engager dans l’abstinence.

En conclusion, plus la personne alcoolique consomme et plus elle entretiendra sa dépendance dans l’avenir. En buvant, elle se sent heureuse sur le court terme mais aggrave sa dépendance sur le long terme. C’est sur ces modèles que la thérapie comportementale s’est construite dans les années 50 et 60. Elle repose sur l’extinction de la peur et le replacement du conditionnement pathologique. Elle est basée sur l’exposition directe à la situation à risque de rechute mais de manière méthodique.

Les formations de l’EFPP donnent accès à des ressources dont l’objectif est de diminuer l’effet pathologique des addictions sur le psychisme. La TCC aborde par exemple la réalité virtuelle, et l’utiliserait comme une alternative thérapeutique contre la dépendance envers une substance ou un comportement.