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Affirmation de soi : savoir dire non

Savoir dire non n’est pas inné, mais c’est une faculté à acquérir au fil du temps. Il est possible de psycho-éduquer son patient de manière à ce qu’il puisse être en mesure de refuser lorsqu’on lui fait une demande inadaptée. Quelles stratégies le thérapeute peut-il emprunter pour aider un patient touché par l’addiction ?

Ne pas oser dire « non«  peut être une cause d’addictions. Le patient peut par exemple se sentir obligé de fumer pour faire plaisir à une personne chère ou pour ne pas la décevoir. En revanche, un refus est parfois nécessaire afin de tenir d’autres promesses et les respecter sans pression et sans regret. Savoir dire « non » de temps à autre n’entraînera pas de déception dans son entourage contrairement à ce qu’il pourrait imaginer.

S’affirmer induira indirectement du respect. Refuser repose sur des méthodes qu’il suffit de suivre et d’appliquer. L’exercice peut alors débuter avec des êtres proches, puis augmenter en intensité en se confrontant à autrui. Enseigner les techniques pour apprendre à dire non est dès lors du ressort du thérapeute.

Les étapes sont les suivantes :

     

      • ÉCOUTER ACTIVEMENT : Cela signifie qu’il faut bien écouter et si nécessaire faire préciser la demande à son interlocuteur.

       

        • LE REFUS : Ne pas dériver de la proposition que vous allez refuser est un bon premier pas. Il s’agit de ne pas se laisser entraîner vers un sujet sans rapport direct avec l’objet de la discussion car cela engendre une perte de clarté de votre message et nuit à l’objectif recherché qui est de refuser la proposition que l’on vous fait.

         

          • LA MÉTHODE DU « DISQUE RAYE » : Cela consiste à persister dans ces propos si l’interlocuteur insiste et répéter votre refus en restant paisible et en parlant aimablement.

           

            • SE RÉVÉLER : Il s’agit ici de révéler son ressenti à son interlocuteur. Si vous êtes heureux de rencontrer la personne ou triste de refuser, vous pouvez vous servir de ces émotions et de ces sentiments dans votre échange.

             

              • AFFIRMER SON EMPATHIE : L’empathie consiste à savoir se mettre à la place de l’autre. Cela implique l’analyse de la position de l’autre. Il faut donc communiquer en priorité à l’autre ce que l’on comprend de sa position, de ses problèmes, puis dans un second temps verbalisez votre réponse, votre avis, votre demande ou votre sentiment. Les alternatives et l’élaboration de compromis peuvent également être utilisés.

               

                • TERMINER CHALEUREUSEMENT : Concluez votre refus de manière chaleureuse.

                 

                  • REPRENDRE LA THÉRAPIE : La thérapie est primordiale afin d’identifier les pensées erronées de catastrophe ou les croyances dysfonctionnelles et de les modifier.

                Accompagner le patient dans sa psychothérapie ne signifie pas uniquement de mettre en évidence ses fausses croyances : la psychoéducation est une approche complémentaire parfois indispensable pour mener le suivi thérapeutique. Les formations EFPP donnent dès lors accès de nombreuses ressources pour être en mesure de psycho-éduquer les patients.