La remédiation cognitive implique un traitement de l’information : c’est par exemple le cas avec la TCC. C’est une technique de rééducation des fonctions cognitives altérées, qui s’intéresse au processus plutôt qu’au contenu de la pensée. L’objectif est donc de développer chez le patient une conscience méta-cognitive de sa propre façon de penser.
Les altérations peuvent être d’origines diverses et variées :
1) Psychiatrique (schizophrénie, autisme, TDAH, trouble bipolaire)
2) Lésionnelle (AVC, pathologie neurodégénérative)
3) Congénitale (anomalie génétique ou développementale comme le retard mental)
4) Psychosociale (décrochage scolaire, milieu socio-économique modeste, faible estime de soi dans la relation aux apprentissages)
Se basant sur les sciences cognitives et la neuropsychologie, le but d’entrainer ou de rééduquer une fonction cognitive spécifique comme l’attention des patients souffrant de troubles déficitaires de l’attention/Hyperactivité (TDAH), la mémoire de certaines psychoses ou maladies obsessionnelles compulsives, ou encore les fonctions exécutives en cas de troubles bipolaires, de TOC ou de personnalité borderline. La cognition sociale présente dans l’autisme et la schizophrénie peut également révéler une efficacité clinique.
L’EMDR, est quant à elle une technique qui repose sur l’intégration bilatérale et alternée d’informations sensorielles, visant à traiter un souvenir géré et stocké de manière inadéquate dans la mémoire. Cette technique, développée par Francine Shapiro, en 1987, est essentiellement visuelle. Le thérapeute intervient par stimulation alternée de l’œil droit et de l’œil gauche, au moment de l’évocation du souvenir lié au traumatisme. Cependant, il est possible de l’effectuer par des stimuli auditifs ou tactiles. Cette pratique est dès lors utilisée pour aider à la gestion du stress post-traumatique : l’EMDR a su démontrer une efficacité significative, au même titre que l’hypnose.
La remédiation cognitive peut être facilité grâce à l’utilisation de stimulations mécaniques, ou générée par un objet extérieur. Lorsque le blocage est très ancré, cette pratique peut être le dernier recours en vue d’une amélioration significative. L’EMDR révélant de très bons résultats thérapeutiques, l’EFPP s’efforce de proposer les enseignements en conséquences : l’objectif est de former des praticiens efficaces.
Sources : (BISSON, 2007; KIM, 2018; Mc GURK, 2017; MIYAJIMA, 2016; WYKES, 2011),