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Traiter le trouble panique avec la relaxation

Il est fréquent que seule la relaxation vagale soit utilisée. En revanche, pour le traitement du trouble panique, l’enseignement d’une méthode supplémentaire peut être pertinente. Il est donc nécessaire de consacrer cette séance à l’apprentissage de la relaxation. Une méthode suffira, souvent ce sera soit la relaxation progressive de Jacobson, soit le training autogène de Schultz. Mais alors quelle méthode choisir ?

Cela dépend du patient. Il n’y a pas de preuve publiée mais de manière empirique les patients qui se sentent tendus (mâchoire, cou, dos, cuisse) préfèrent la relaxation musculaire progressive de Jacobson. En revanche, ceux qui ont du mal à gérer leur sensations corporelles (fourmillements, bouffées de chaleur) vont préférer s’entrainer avec le training autogène de Schultz.

Pour certains patients avec un trouble panique, les sensations corporelles du training autogène de Schultz, ou de la relaxation musculaire progressive de Jacobson, peuvent paradoxalement accentuer à l’anxiété.

Les patients qui ont un trouble panique sont très sensibles et vigilants quant à leurs sensations corporelles, par crainte d’une nouvelle attaque de panique : ils guettent toutes sensations y ressemblant.

Si cela survient, il ne faudra donc pas employer la méthode de Jacobson, sauf dans le cadre d’une exposition à des signaux intéroceptifs : c’est-à-dire exposer le patient non pas à une situation externe (avion chien saletés etc.), mais interne (chaleurs, palpitations, fourmillements).

La méditation dite de pleine conscience aussi nommée « Mindfullness » est représentée par diverses méthodes. L’une des plus connues et des plus étudiées est la méditation Vipassanā ce qui signifie « Vue Profonde » en langue Pâli. La méditation de pleine conscience a démontré une efficacité thérapeutique et fut validée par de nombreuses études cliniques sur plusieurs groupes de patients souffrant d’anxiété ou de dépression. Plus d’une centaine d’études ont bénéficié d’une méta-analyse publiée, résumant les résultats positifs de réduction de l’anxiété et d’amélioration de l’humeur.

Modifiant l’activité du cerveau et des noyaux gris centraux chez des personnes ayant pratiqué 8 semaines de méditation régulière, il est possible de compléter sa pratique grâce à l’approche de méditation de pleine conscience. L’objectif des formation de l’EFPP, en particulier de l’hypnose, étant de diminuer les peurs et l’agressivité, la relaxation serait à considérer avec grand intérêt.

Sources : (Desbordes, et al., 2012 ; Khoury et al., 2013).