Il n’existe pas réellement de corrélation entre l’intensité d’un événement « traumatisant » et l’impact de ce dernier sur le mental. Un événement mineur peut parfois impacter une personne avec une grande intensité alors qu’un événement majeur peut n’avoir aucun effet sur une tierce personne. Tout dépend de la personnalité et sensibilité de chacun. Mais alors en quoi un événement traumatisant peut-il laisser une marque indélébile sur le psychisme d’un individu ?
Lorsqu’il est trop intense, un traumatisme (événement) peut créer une cicatrice dans le psychisme : c’est le trauma. Cette marque indélébile peut rester latente durant de nombreuses années et ressurgir au début de l’âge adulte.
Le caractère d’un individu étant influencé par chaque étape de son développement libidinal, l’analyser est utile pour comprendre les stades antérieurs. Il existe ainsi des caractéristiques spécifiques aux individus qui ont mal vécu leur premier stade. Il s’agit par exemple de personnalités insatisfaites, impatientes, voire intolérantes à la frustration. Le fantasme étant le mécanisme de défense principal du stade oral, l’individu adulte pourra également faire preuve d’un optimisme démesuré. Autre mécanisme de ce stade, le clivage oral pourra former un adulte aux pensées et comportements extrêmes. Cela explique pourquoi un individu psychotique alterne en permanence entre des sentiments opposés, tels que l’amour et la haine.
Chronologiquement, le traumatisme intervient en premier. Prenons l’exemple d’un trauma oral. Qu’il soit réel ou illusoire, une cicatrice dans le psychisme est créée. Cette blessure narcissique génère ensuite une agressivité envers l’objet maternel. Or, pour pallier ce ressenti intolérable, l’enfant met en place les prémices d’un Surmoi. Puis, apparaît le clivage. Ce mécanisme de défense a pour objectif de séparer le bon du mauvais sein et indirectement la bonne de la mauvaise mère. En l’occurrence, l’individu est capable de retourner l’agressivité initialement envers sa mère contre lui-même. C’est à ce moment que la fixation opère et marque à vie son développement libidinal. Il devient alors le mauvais objet du fait de l’intégration du mauvais sein. Recherchant inconsciemment à éliminer cet objet toxique, il aura tendance à s’autodétruire par des comportements pathologiques. Cette étape du développement libidinal oral est commune à toutes les personnes qui déclenchent un trouble des conduites alimentaires (anorexie mentale, boulimie, hyperphagie, orthorexie, pica, ARFID et mérycisme) ou une personnalité de type orale (séduction à outrance sans passage à l’acte ou visions extrêmes et manichéennes) lors des stades génitaux.
Comment traiter et diminuer l’impact des psycho-traumatismes ? Est-il possible de se former à distance, depuis Biarritz, Sallanches, Genève ou Haguenau ? L’EFPP s’efforce de mettre à disposition de ses stagiaires des cours de qualité, en direct ou en rediffusion, pour leur permettre de travailler à leur rythme depuis chez eux. Problématique centrale en psychologie, le traumatisme est abordé par les formations de psychopraticien, de psychanalyse ou encore d’hypnose.