La multidisciplinarité prend de plus en plus de place lorsqu’il s’agit de faire appel à des techniques efficaces, sur le long terme. Associée à l’hypnose, l’APA pourrait dès lors être une approche complémentaire intéressante pour traiter certains troubles …
L’activité physique adaptée (APA) a pour objectif de ressentir son corps autrement que par le biais de la pathologie. Bien qu’elle soit douce, cette approche permet de ressentir les contractions musculaires générées par des mouvements spécifiques. Les zones corporelles mises de côté à cause d’une maladie lambda s’exprimeraient ainsi grâce à l’activité physique adaptée. De plus, ne recherchant aucune dépense énergétique, elle donne accès au sport « plaisir et bien-être » plutôt qu’à l’obligation de performance. Ainsi l’APA aide le patient à conscientiser son corps autrement.
L’APA requiert une grande capacité d’adaptation du praticien : il doit ajuster ses exercices aux aptitudes physiques de chacun. Il prend ainsi en compte leur morphologie, leur âge, leur pathologie et leur éventuelle traumatologie physique en vue de proposer un accompagnement personnalisé (Afonso, 2022).
Une séance d’APA débute toujours par un échauffement, avant de se poursuivre par des exercices. L’intensité augmentant progressivement, l’enchaînement des mouvements est accessible au plus grand nombre de participants. Quelques variantes peuvent néanmoins être proposées : fermer les yeux ajoute, par exemple, une difficulté à la pratique du gainage. Du matériel peut également être utilisé : un ballon Swissball, une bande élastique ou des haltères à poids faible. L’APA se termine enfin par des étirements. Ce retour au calme est l’opportunité pour les patients d’exprimer leurs ressentis et éventuelles difficultés. Les obstacles rencontrés aideront non seulement le thérapeute à modifier ses futurs ateliers, mais ils permettront aussi d’enrichir les échanges entre les professionnels de santé.
L’activité physique adaptée est une approche très intéressante si elle est complémentaire à une ou plusieurs autres pratiques thérapeutiques. L’hypnose et l’APA sembleraient complémentaires pour traiter, par exemple, les pathologies alimentaires et les addictions en lien avec les thématiques esthétiques. Elles allieraient santé physique et bien-être psychique et induiraient des changements durables. Les formations de l’EFPP, en particulier celle de l’hypnose, permettent dès lors de découvrir les approches multidisciplinaires qu’il est possible de proposer aux patients, spécifiquement à leur pathologie.