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Les mécanismes de la pression musculaire

Le tonus de chaque muscle, autrement dit son état de contraction ou de décontraction, varie constamment en fonction des gestes que nous accomplissons. En quoi l’alternance de tensions et décontractions exprime-t-elle notre état émotionnel ?

Tout individu sur le point de passer à l’action est influencé par l’anxiété. Cette dernière a tendance à augmenter pour agir rapidement. L’augmentation du tonus musculaire, qui se traduit par un état de tension, s’effectue sans que la moindre conscience ni que la volonté n’intervienne. Comme celles de la respiration, les modifications du tonus musculaire jouent un rôle majeur dans la peur. Il est important que le patient apprenne à les connaître, et à les contrôler au lieu de se laisser tétaniser par elles.

Si les états anxieux sont trop prononcés, ils rendent l’action pénible, voire impossible. Une augmentation excessive du tonus musculaire donne dès lors une sensation de raideur dans les bras, les jambes, la nuque ou le dos. A force d’être tendus, au bout d’un moment les muscles se relâchent complètement. Cela produit une sensation de relâchement musculaire extrême. S’en suit, l’impression d’avoir des bras cotonneux, ou des jambes en flanelle, qui n’obéissent plus, flottent, se dérobent aux commandes. Parfois, la tension musculaire passe inaperçue. Seul, le relâchement complet est ressenti.

Le patient peut avoir tendance à percevoir cette tension musculaire comme anormale et inquiétante, parfois alimentée par des pensées de catastrophe. Dès lors, l’augmentation de la peur provoquée par ce scénario catastrophe produit à son tour une augmentation des réactions musculaires, des sensations physiques, et ainsi de suite. Les sensations d’alerte des autres systèmes internes (respiration, vision) se joignent aux sensations préexistantes pour augmenter le malaise. Un cercle vicieux s’installe alors : peur, sensations, scénario catastrophe, peur. S’il n’est pas rapidement interrompu ou du moins ralenti, la spirale aboutit à la panique.

Il est par ailleurs possible d’exercer, dans une certaine mesure, un contrôle volontaire sur les réactions musculaires. Il existe une possibilité de substituer au contrôle habituel de certains muscles, non conscient et automatisé, un contrôle conscient et volontaire. C’est cette marge de manœuvre que le patient peut utiliser pour introduire un certain degré de régulation volontaire sur son tonus musculaire. Ainsi il sera en mesure de contrecarrer les effets violents et extrêmes de la peur.

Il est possible de répéter des exercices pour empêcher que les raideurs, paralysies et sensations de perte de contrôle, prennent le dessus et dissuadent d’agir face à une situation anxiogène. Thématique largement abordée par les formations à distances de l’EFPP, il serait intéressant de traiter ces troubles anxieux par l’approche hypnothérapeutique.