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Les effets secondaires de l’héroïne et de la cocaïne

La cocaïne ou l’héroïne prises régulièrement et excessivement vont perturber le fonctionnement de plusieurs structures cérébrales et vont perturber le système du plaisir et de la récompense. Quels sont les principaux effets indésirables ?

L’effet de l’héroïne est dépresseur : il est relaxant, apaisant voire extatique. C’est aussi un antalgique et un anxiolytique puissant pouvant induire une euphorie suivie d’une somnolence.

Le speedball est la combinaison héroïne + cocaïne. Les effets secondaires ne peuvent qu’être néfastes pour la santé du consommateur. Malgré les effets agréables de ces drogues, il existe de considérables inconvénients sur le plan organique d’une consommation régulière.

Les principaux effets négatifs de la cocaïne seront :

  • Effets cardiovasculaires : trouble du rythme cardiaque, syndrome coronarien (du fait de la vasoconstriction provoquée par la cocaïne), augmentation du risque d’AVC, thrombose veineuse et dissection aortique.
  • Lésions ORL (si inhalée) : Lésion de la cloison nasale, infections nasosinusiennes.
  • Atteintes des voies respiratoires : bronchospasme, hémorragies pulmonaires, épanchements gazeux (pneumothorax).
  • Altération de la santé mentale : paranoïa, dépression et risque suicidaire, attaque de paniques.

Pour l’héroïne, les effets indésirables secondaires seront :

  • Effets respiratoires : par surdosage ou overdose, il y a une dépression respiratoire (ralentissement) avec un coma pouvant mener à l’arrêt respiratoire complet et la mort.
  • Effets liés à l’injection elle-même : infection de la peau, d’abcès, d’œdème, réaction allergique, septicémie, endocardite ou infection pulmonaire.
  • L’injection est aussi un risque de transmission du VIH et d’hépatite B et C.
  • Les effets du sevrage décrits précédemment du fait de la forte dépendance physique.

Toutes ces manifestations organiques s’expliquent par le fait que la cocaïne est un antagoniste des transporteurs présynaptiques de la dopamine située sur l’ATV. La cocaïne va donc se fixer sur les éléments de la synapse de l’ATV qui doivent normalement recapturer la dopamine afin d’en réguler l’effet. Ne pouvant être recapturée, la dopamine reste donc plus longtemps et en plus grande quantité dans la synapse ce qui stimule davantage le noyau accumbens et produit une amplification et une prolongation du plaisir/récompense. 

L’héroïne agit différemment car comme la morphine, elle se fixe sur des récepteurs opioïdes sur lesquelles se posent en général les enképhalines qui sont des endorphines produites naturellement par l’organisme, on en trouve sur de très nombreuses structures cérébrales y compris le noyau accumbens. Elle induit une diminution de sa libération dans la synapse et entraîne une inhibition de l’inhibition et donc une activation des neurones dopaminergiques qui vont libérer plus de dopamine vers le noyau accumbens. De surcroit, l’héroïne diminue l’activité électrique des neurones noradrénergiques. Cette dernière caractéristique explique la baisse des facultés de traitement des événements extérieurs, avec éventuellement l’apparition de sommeil. Le système de récompense présent dans le cerveau est directement concerné par ces changements.

Les addictions aux substances sont abordées par les formation de psychanalyse et de psychopraticien de l’EFPP. La formation de TCC donnera également les outils nécessaires au traitement comportemental et cognitif de ce type de troubles.