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La prise de drogues à l’origine du trouble hypomaniaque

L’abus de substances peut agir comme facteur déclencheur d’une rechute maniaque. Un grand nombre de patients atteints utilisent des substances pour composer avec les variations d’humeur notamment la marijuana pour dormir ou diminuer l’anxiété, la caféine ou l’amphétamine pour diminuer la fatigue. Ces substances peuvent amener le déclenchement de la maladie, provoquer des rechutes ou diminuer les chances de rémission. Une approche éducative, l’entretien motivationnel et des références à des ressources appropriées s’avèrent souvent utiles.

Il est tout d’abord nécessaire d’établir un diagnostic précis à l’aide d’entretien semi-structuré, comme la MINI ou l’ADIS, ou de questionnaires spécifiques comme :

  • La Mood Disorder Questionnaire (MDQ) : questionnaire des troubles de l’humeur
  • La Checklist d’hypomanie (Angst, 1998)

Ensuite, il faut toujours vérifier qu’il n’y ait pas une cause organique à la manie :

  • Maladie endocrinienne (Hyperthyroïdie, thyroïdite)
  • Maladie neurologique (démence, Alzheimer, Parkinson, trauma crânien, tumeur)
  • Maladie inflammatoire chronique (Polyarthrite rhumatoïde)
  • Maladie infectieuse (Sida, hépatite)
  • Iatrogène (amphétamines)
  • Prise de drogues stimulantes (alcool, cocaïne)

Le protocole thérapeutique est enfin annoncé et détaillé avec le patient afin qu’il soit informé et rassuré sur son déroulement. La psychothérapie ne peut par ailleurs pas s’effectuer que sur le syndrome hypomaniaque en conjonction avec une surveillance et un traitement médical. Le syndrome maniaque nécessitant, quant à lui, une hospitalisation avec un traitement pharmacologique et une surveillance médicale.

Une fois le diagnostic établi, la thérapie a deux étapes :

  • Une première étape d’apprentissage des méthodes, en format individuel ou de groupe : relaxation vagale, gestion de l’anxiété, thérapie cognitive, autosuggestions et imagerie mentale. Ces méthodes peuvent nécessiter 6 séances de thérapie.
  • Une deuxième étape d’apprentissage et de pratique de la relaxation, de la méditation et du sport en réalité virtuelle, en imagination ou dans la réalité. Elle se fait habituellement en individuel. Le patient devra s’exercer avec le thérapeute à la relaxation, la méditation et la pratique du sport. Cette exposition peut requérir 4 à 6 séances de thérapies.

La psychoéducation envers les différentes formes cliniques qui régissent les troubles maniaques peut être réalisée par des thérapeutes formés et avertis à traiter ce type de thématique. C’est pourquoi les formations certifiantes de l’EFPP aident à cela.