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Passer du virtuel au réel

Il existe toujours des étapes entre l’exposition à une situation anxiogène en réalité virtuelle, et la confrontation avec le réel.

Ces phases concerneront :

1) La distance de la scène traumatisante

2) Le nombre de personnes

3) Le fait d’être accompagné ou non

4) L’heure de la journée (le matin, le soir)

5) La météorologie

6) Le bruit environnant (des cris ou des bruits de moteurs peuvent rappeler le trauma)

7) Les odeurs notamment l’essence ou le kérosène si le trauma est lié à un accident des transports
8) La durée

Le patient devra aussi répéter à haute voix son récit de l’événement traumatique, une fois chez lui. Le thérapeute peut dès lors lui dire que 10% de la thérapie est en consultation ou chez à domicile, mais 90% des améliorations s’effectuent grâce à des expériences et situations extérieures (hors des temps passés avec le praticien, et des séances de récitation à domicile).

La fréquence des consultations de suivi est trimestrielle pendant un an. Une séance peut donc être programmée deux ou trois semaines après la dernière séance d’exposition. Au cours de ce suivi, le patient devrait pouvoir parler de l’événement traumatogène sans se sentir submergé par la détresse, donc, ne plus avoir de comportements d’évitement qui interfèrent avec sa vie. Par ailleurs, il ne doit plus croire à la véracité des principales croyances dysfonctionnelles associées à son TSP.

Si des symptômes refont surface, il faut aussi distinguer une chute, c’est-à-dire un impair passager, et une vraie rechute (le retour du problème dans son entier). Dans ce cas, il faut apprendre à considérer le retour de symptôme du TSP comme une source d’information, plutôt que comme une rechute. En cas de simple chute, le plan d’action vise à profiter du fait que tout est encore frais (en mémoire), pour éviter que la chute ne mène à une rechute.

Le thérapeute demandera également au patient de s’écrire une lettre à lui-même, dans laquelle il écrira :

1) Ce qu’il a appris en thérapie
2) Comment il s’est sorti de ses problèmes
3) Quelles ont été les stratégies bénéfiques pour lui
4) Quels sont les principaux facteurs de risque prévisible pouvant mener à une chute
5) L’importance de ne pas se culpabiliser ou sauter aux conclusions hâtives en cas de chute
6) Des conseils sur ce qu’il doit faire de façon concrète pour se départir de son trouble

Idéalement, le thérapeute aura l’opportunité de relire cette lettre, afin que le patient n’oublie pas de la faire et s’approprie bien le processus de changement. Finalement, il doit cacheter sa lettre et la conserver en lieu sûr afin de pouvoir la relire en cas de besoin. Si le patient recontacte son thérapeute dans l’avenir, tous deux devraient avoir le réflexe d’initier leurs échanges sur la base de cette lettre. Cette approche relevant de la TCC, elle peut venir complémenter le travail hypnothérapeutique. C’est pourquoi l’EFPP proposent les formations certifiantes en hypnose et en TCC.

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