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Dynamique relationnelle dans l’anorexie mentale

L’anorexie est le trouble des conduite alimentaire qui révèle le plus grand nombre d’obstacles. Symptôme important de cette pathologie, en quoi l’intolérance relationnelle s’expliquerait-elle en particulier par la présence de rituels, d’une rigidité cognitive, d’une tendance à la frustration plutôt qu’au plaisir immédiat, d’une obsession alimentaire ou encore d’un manque de confiance en soi ?

Rappelons que la relation mère-enfant est la première attache connue par le nourrisson. La phase orale étant centrée sur l’alimentation, la nourriture devient le médiateur entre la mère et l’enfant. L’aliment endosse de cette manière le rôle d’intermédiaire entre les individus, en permettant à chacun d’être reconnu et de tisser des liens. Le conditionnement du versant relationnel du futur adulte débute donc dès sa première année de vie. Le comportement alimentaire devient dès lors le ciment de la société humaine.

L’adolescence est la phase transitoire entre l’enfance et l’âge adulte. Un enfant suivant un développement psychique non pathologique doit être en mesure de passer du « Je » au « Nous » au moment de la puberté. Toutefois, ce changement de paradigme n’opère pas chez un patient anorexique, qui est en conflit permanent entre ses désirs et ceux des autres.

Cette incapacité d’accès à autrui concerne deux aspects : l’adhésion au groupe et l’accès à la sexualité. En effet, bien que la pulsion de reproduction soit présente chez chaque être humain, il est inconcevable pour le patient de s’ouvrir aux autres. Malgré le risque de bénéfices secondaires liés à la sexualité, une relation sexuelle le ferait sortir de l’enfance, ce qui serait psychiquement trop dangereux. Bien qu’il entrave la survie du groupe social, le blocage des pulsions sexuel serait, pour le patient anorexique, la seule solution.

Dans toute addiction, la dépendance du sujet envers sa pathologie mène à des difficultés relationnelles majeures. Par exemple, dans l’anorexie, la maigreur est une forme de mise en scène du corps, par laquelle l’individu impose à autrui sa propre identité. La conservation d’un corps enfantin étant une conséquence de l’inhibition des pulsions sexuelles, elle servirait également à la recherche d’évitements sexuels : le corps est très souvent rebutant.

La maladie ne serait ainsi qu’un prétexte à l’isolement social, et surtout une dispense envers les relations sociales. Par cette stratégie, le patient réoriente sa libido, initialement destinée à la sexualité, sur le plaisir de contrôler. Il existerait alors un lien étroit entre des difficultés relationnelles et la volonté de contrôler. Associer les notions de contrôle, d’isolement social et d’anorexie est possible grâce aux formations à distance de l’EFPP. Elles donnent accès à de nombreuses compétences et connaissances, et ce malgré l’éloignement géographique. Se former depuis Monaco, Toronto et Porto est dès lors à la portée de tous.

Sources : (Debaisieux, 2021; Di Lodovico et al., 2020 ; Madet, 2022 ; Merand and Lemoine, 2021 ; Tousseul, 2020).

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