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La frustration est vitale pour tout être humain

Tout individu qui se développe dans un environnement sécure doit faire, au moins une fois, l’expérience de la frustration. Si chacun des désirs de l’enfant étaient satisfaits, son développement en serait négativement impacté. Le scénario optimal nécessiterait donc une alternance de satisfactions et de frustrations.

Chez le nouveau-né, il est inexact de parler d’angoisse étant donné qu’il n’a pas encore de Surmoi. Il est préférable d’associer ses ressentis douloureux à de la souffrance psychique. La frustration entre deux tétées, empêchant l’expression de la pulsion de vie, génère par la suite les prémices d’une angoisse. C’est ainsi qu’intervient le principal mécanisme de défense de l’enfant au stade oral : le fantasme ou phantasme.

Le fantasme est conscient et permet de garder en mémoire des perceptions sensorielles associées aux moments passés avec l’objet maternel. C’est ainsi que les souvenirs de la tétée peuvent perdurer malgré l’absence de la mère. Le phantasme se distingue toutefois du fantasme par son aspect inconscient. Il intervient lorsque l’enfant refoule une idée inconsciente. Angoissé à l’idée de perdre le sein maternel, il peut par exemple développer un phantasme d’absorption.

Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, ces mécanismes de défense généreraient à leur tour de l’angoisse. La naissance étant un moment d’atteinte narcissique, la première pulsion du nourrisson est psychique. Pour compenser la souffrance créée par ce traumatisme, il est vital que la relation entre l’objet maternel et l’enfant soit rapidement fusionnelle. Par la suite, d’autres pulsions se succèdent, générant des difficultés à maintenir un équilibre entre le Ca et le Surmoi. Cette instabilité perdure dans la névrose pathologique. Le Ca cherchant toujours à se manifester, le conflit intrapsychique est inévitable. Le pire scénario est toutefois de ne pas être capable de trouver un équilibre entre ces deux instances. Le Ca serait tout autant insatisfait que le Surmoi, et l’indécision quant à ce choix amplifierait ensuite le niveau d’angoisse. Cette peur de soi-même se résume donc par la question : « Suis-je capable de ?».

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.