Le numérique s’impose dans la culture du fitness, sous la forme de programmes d’entraînements, de livres électroniques, d’applications proposant des séries d’exercices et des outils d’auto-mesures comme des chronomètres. Les données et évolutions de la pratique sportive sont ainsi sauvegardées, ce qui permet un suivi assidu des progrès. Il est alors possible de faire du sport en salle ou depuis chez soi. Certaines influenceuses créent beaucoup de contenu, ce qui leur permet non seulement de très bien gagner leur vie, mais également de motiver bon nombre de néo sportifs.
Le muscle se voit désormais érotisé, et associer aux notions de beauté et de séduction, qu’il s’agisse des hommes ou des femmes, aucun genre n’est exclu. Les compétitions de culturisme amplifient également les quiproquos entre sport et sexualité. De ce fait, il est fréquent que la description des athlètes concerne plus leurs attributs physiques à défaut de leurs aptitudes physiques et sportives. De nouvelles questions sont alors soulevées : la fitgirl mince, sexy et tonique est alors critiquée.
En psychologie, le comportement et la discipline sportive que les utilisatrices s’obligent à suivre est étroitement associée à la notion de pouvoir. Le modèle idéal consiste à être svelte et fort, pour inconsciemment transpirer de la confiance en soi (différent de l’estime de soi) et de la puissance. Les adeptes du fitness façonnent alors leur corps en vue d’atteindre leur Idéal du Moi “physique”.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra vous être approfondi au sein de la formation complémentaire de Nouvelles Névroses.
Source : Bohjalian, 2017 ; Humphreys, 2018 ; Rettberg, 2017.