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Le refoulement et le clivage

Le refoulement expulse « de la conscience des désirs, des pensées ou des expériences perturbantes. La composante affective peut rester consciente mais détachée des représentations qui lui sont associées » (DSM IV).

L’affect peut être déplacé, isolé ou refoulé. En clinique, le refoulement peut se trahir par des vides, par l’absence des réponses auxquelles on s’attendait comme à des réactions appropriées à la réalité : le clinicien n’observe pas les idées, sentiments, attitudes qu’il s’attendait à retrouver. Le refoulement peut aussi se manifester par une absence de souvenirs. 

Le refoulé, bien qu’il ne soit pas accessible à la conscience, reste toujours actif et nécessite une consommation incessante d’énergie psychique qui peut se manifester par de la fatigue, de l’inhibition, un appauvrissement général de la personnalité.

Le clivage est quant à lui un mécanisme de défense qui compartimente des états affectifs opposés et en échouant à intégrer les aspects positifs et négatifs de soi et des autres dans des images cohérentes.

Les affects ambivalents ne pouvant être éprouvés simultanément, des représentations de soi et des autres et des attentes vis-à-vis de soi et des autres plus nuancées sont exclues de l’expérience émotionnelle. Les images de soi et d’objet tendent à alterner entre des pôles opposés : être exclusivement aimant, puissant, respectable, protecteur et bienveillant ou exclusivement mauvais, détestable, en colère, destructeur, rejetant et sans valeur (DSM IV).

Le clivage traduit la division du soi et des objets en parties entièrement bonnes ou mauvaises et se manifeste par le renversement soudain et complet de tous les sentiments et conceptions concernant soi-même ou une personne particulière.

Le clivage est associé au déni : quand il passe d’un état à un autre, le sujet dénie l’état antérieur. Quand il est sous l’emprise d’une image de soi et d’objet, les autres images de soi et d’objet sont déniées. Le clivage est au centre de l’organisation défensive des états limites et des psychoses comme l’est le refoulement pour les névroses. Dans l’état limite, le clivage protège le moi des conflits intrapsychiques en dissociant les représentations contradictoires de soi et des autres.

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.