À 80 %, les personnes les plus touchées par l’anorexie mentale sont les femmes. Les hommes sont de plus en plus touchés, mais restent malgré tout très minoritaires. On peut alors associer des facteurs aggravants : faible estime de soi, vision déformée du corps, perfectionnisme, contexte familial, social, médiatique, milieux particuliers, facteurs génétiques, microbiote en mauvaise santé.
Pathologie très souvent associée à l’anorexie mentale, la dysmorphophobie révèle une obsession envers un ou plusieurs défauts physiques, légers voire parfois inexistants. Cette altération est presque automatique dans l’anorexie mentale, cette dernière étant caractérisée par 3 symptômes : les 3 A (anorexie, amhéronées, amaigrissement), la peur obsessionnelle de prendre du poids, et la lutte acharnée contre la faim. Si des épisodes de boulimie alternent avec ceux d’anorexie, on parle d’anorexie-boulimique. Il existe des anorexies chez le nourrisson, qui ne peuvent évidemment pas se calquer sur les caractéristiques abordées ci précédemment.
La boulimie, souvent déclenchée par une situation angoissante, est l’ingestion incontrôlée d’aliments hypercaloriques. L’impression de pertes de contrôle génère alors beaucoup d’angoisse. Les purges prenant le plus souvent la forme de vomissements, elles génèrent de la honte et de la culpabilité chez l’individu. La difficulté à diagnostiquer une boulimie réside principalement dans l’apparence du corps, qui semblerait normal, voire en léger surpoids.
Troisième trouble alimentaire, l’hyperphagie est comme pour la boulimie, une perte de contrôle alimentaire. Par ailleurs, il n’y a pas de pratique de purge pour compenser la suralimentation. La perte de contrôle réside dans une grande diversité d’aliments, aussi différents les uns des autres. L’individu mange tellement qu’il ne ressent aucun plaisir. L’absence de compensation implique ainsi une prise de poids conséquente et un surpoids, voire une obésité.
Le Pica mange quant à lui toute sorte de choses, aliments ou non. Les substances ingérées peuvent ainsi être ni comestibles (aile d’avion), ni nutritives (le sel). Cela peut mettre la santé de l’individu en danger, la digestion pouvant être très longue et très douloureuse. Cette pathologie a une visée similaire aux autres troubles : elle sert à combler un manque, un vide.
Autre trouble des conduites alimentaires, l’orthorexie vise à manger sainement et à en être dans l’excès. L’alimentation de qualité est obsessionnelle, et n’a que pour objectif de manger des aliments médicaments (alicaments). Les étiquettes sont décortiquées, les règles sont très contraignantes, l’individu se sent emprisonné et perd sa joie de vivre.
Le mérycisme est le trouble de la rumination, qui vise à régurgiter ce qui a été ingéré et à le mâcher de nouveau avant de le ravaler. Cela implique de doubler le plaisir de manger, sans culpabilité. Les risques sont nombreux : anorexie, boulimie, ulcérations, troubles addictifs.
La carpophobie est quant à elle la phobie, la peur panique et le dégoût profond des fruits. Cela entraîne indéniablement des carences nutritionnelles, du fait d’angoisses et de sensations physiques trop insupportables. La phobie est, en effet, incontrôlable : ce qui est difficile à concevoir par les individus qui n’y sont pas concernés.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.