Par définition, le développement psychosexuel de l’enfant est multifactoriel. Il y a des changements anatomiques, morphologiques et psychologiques. Cela concourra à ce que l’enfant sera dans son identité et ce qu’il révèlera de son comportement et de son attirance sexuelle. La sexualité commence dès la naissance, tandis que la génitalité commence à la puberté.
La sexualité infantile va se différencier de la sexualité adulte par plusieurs aspects. Le premier est qu’elle est essentiellement autoérotique, alors que la sexualité adulte est dite “hétéro-érotique”, le préfixe faisant référence à autrui. Dans la sexualité infantile, le but est la recherche de plaisir, alors que l’adulte visera les relations avec un autre individu (homme ou femme) et éventuellement de se reproduire. Les zones érogènes évoluent tout au long du développement psychosexuel de l’enfant, jusqu’à une stabilisation à l’âge adulte. De nombreuses parties du corps sont érogènes, les zones sensibles évoluent par ailleurs.
Le développement psychosexuel débute à la naissance, et dès deux ans, des réactions sexuelles sont d’ores et déjà visibles, de manière réflexe. Le nourrisson va peu à peu découvrir son corps : aux alentours de 8 mois chez le petit garçon et vers 12 mois chez la petite fille. Ce n’est absolument pas pathologique, mais bel et bien indispensable pour se développer convenablement. L’exploration est donc normale.
A partir de 7/ 8 ans, il entre dans le période de latence : il devient pudique et inhibe une partie de ses désirs. Puis, il entre dans le pré adolescence vers 9 et 12 ans (variable en fonction des enfants), la latence des réactions sexuelles prend fin. Prenons l’exemple du stade oral : l’enfant va associer la succion au plaisir. La zone érogène est la bouche. Cette haute sensibilité conditionnera ensuite la zone à du plaisir, et quand l’enfant usera de la succion pour se nourrir, il ressentira de nouveau ce plaisir. L’action de manger sera ainsi révélatrice de la manière dont l’enfant a traversé sa première année de vie.
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de sexothérapie.