Les enfants sont rarement reçus par les sexologues, bien que ça arrive.
Prenons l’exemple de A, un enfant prévu pour être une fille, mais naissant finalement avec un sexe masculin. Les professionnels hospitaliers observent une ébauche de verge, et déterminent le sexe de l’enfant comme étant masculin. L’équipe soignante décide alors d’explorer en détail l’appareil génital du bébé, et détermine de surcroît une bourse, localisée à droite, mais sans pour autant être un testicule. A est également muni d’un ovaire à droite, et l’échographie montre en plus un vagin et un utérus.
Le caryotype génétique est alors réalisé : on observe une mosaïque de gènes typiquement masculins et mais aussi des gènes féminins. Chez les filles, le caryotype est de type “46XX” alors que chez les garçons, il est de type “46XY”. A a quant à lui un caryotype “45XO”.
Ainsi, à trois mois, le prénom de l’enfant change pour être un prénom féminin. Les parents ne sachant plus comment traiter leur enfant (petit garçon pour petite fille ?), ils décident de consulter un sexothérapeute, une fois ses trois ans révolus. Ils aimeraient des réponses, or il n’existe pas de réponse univoque. Beaucoup de variables entrent en compte dans une telle analyse.
Mais alors comment réagir face à ce type de thématique ? Comment répondre à la souffrance d’un enfant pour qui le sexe masculin est gênant ? Comment aider les parents à relativiser malgré l’incompréhension apparente ? Quels mots utiliser face au jeune enfant, sans risquer de lui donner accès à des termes inappropriés pour son âge ?
Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de sexologie. Il est également possible d’adhérer à la communauté EFPP, afin d’avoir accès aux ressources de génétique. Cela vous donnera des notions propres au caryotype, aux gènes et à leur expression sur le phénotype. Ainsi, psychologie et génétique sont intimement liées.