Il y a un cadre de référence qui nous permet de situer les problèmes afin de mieux les évaluer et ensuite, de mieux les traiter. Nous sommes tous différents dans la normalité ainsi que dans la pathologie. Chaque personne est normale à sa manière, c’est une question d’équilibre, voire de double équilibre : intrapsychique entre toutes les instances du psychisme, intersubjectif entre soi et les autres, avec ses désirs personnels et les impératifs du contexte. Ce qui veut dire encore que la normalité est très relative car elle tient à la précarité de cet équilibre. La normalité d’une personne n’est jamais assurée, on peut brutalement être déstabilisé par des évènements douloureux, par une accumulation de déceptions, de contrariété insupportable.
La place de l’environnement, du passé individuel et collectif, est fondamentale. Toutes les conditions de vie agissent comme causes directes des conduites. Nous avons tous nos défauts et nos qualités, ainsi que nos limites. Être normal, c’est savoir en tirer parti d’une façon satisfaisante. Nos insuffisances ne constituent pas un problème en elles-mêmes dès lors que l’on arrive à bien compenser. Il vaut mieux prendre conscience de nos insuffisances plutôt que de nous obstiner à ne pas vouloir les reconnaître. Le déni est la plus mauvaise manière de s’en défendre.
Être normal, c’est concilier ses possibilités avec les attentes des autres, avec ses désirs, et ce malgré les impératifs sociaux. Nous sommes tous plus ou moins tiraillés par des désirs contradictoires : l’envie de se faire plaisir, de faire plaisir aux autres pour ne pas leur déplaire. Tout cela fait conflit, et le conflit est le moteur de la vie psychique.
Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.
