En 2009, Lichtenstein et ses collaborateurs reliaient les données de registres multigénérationnels et d’hospitalisations de 1973 à 2004 : cela équivaut aux informations de 40487 patients bipolaires et de leurs apparentés. Ils ont montré que le risque relatif du jumeau homozygote d’un bipolaire était de 40.9%, alors qu’il était de 5.4% pour un jumeau dizygote d’un bipolaire. Ce même facteur de risque d’être atteint de bipolarité est quant à lui de 6.4% chez un enfant de parents bipolaires. D’un germain (frère ou sœur) d’une personne bipolaire était de 6,9 % D’un demi-germain partageant la mère bipolaire était de 4,4 % D’un demi-germain partageant le père était de 2,4 %.
Enfin, les études d’adoption décrivent une plus grande fréquence de troubles bipolaires chez les parents biologiques comparés aux parents adoptifs de patients bipolaires (Mendlewicz et al., 1977).
La littérature résume ce déterminisme génétique sous le terme de facteur de vulnérabilité génétique. En effet, malgré un terrain génétique, de nombreuses personnes ne développent pas de trouble bipolaire. La présence d’éléments supplémentaires, comme des facteurs environnementaux (traumatisme durant l’enfance, stress, prise de drogues) et la perturbation de rythme circadien (manque de sommeil ou changement fréquent des heures de coucher et lever) est relevée.
Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.