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Art, socialisation de l’enfant et psychose

Une étude, réalisée par Arslan (2014), montre que la pratique de l’art à l’école élémentaire avait un effet non négligeable dans la socialisation de l’enfant. En effet, pour que ce processus opère, il doit connaître l’environnement qui l’entoure, mais également les valeurs qui régissent la société. La sensibilisation à cet environnement social commence par la famille, mais se poursuit par l’éducation : la pratique artistique en fait partie. Cette dernière stimulerait la personnalité de l’enfant, lui permettant de se nourrir des valeurs esthétiques liées à sa vie future. Pour autant, cette acquisition concerne tous les enfants.

L’œdipe est le passage obligé pour tout individu, il est par conséquent considéré comme universel. Pour autant, les psychotiques n’ont pas passé ce complexe et les pervers ne l’ont passé que partiellement. Il est bien connu que la pathologie psychotique est caractérisée par la solitude de l’individu, la marginalisation, ou encore l’exclusion du groupe social. La stigmatisation n’arrange en rien leur inclusion au sein de la société (Tanguay, 2006). Néanmoins, à la différence de la névrose, où le complexe est masqué par des procédés de déplacement et de condensation, les psychotiques ne peuvent faire appel à un quelconque refoulement. De fait, leur sexualité se situe hors du champ de l’œdipe, ne pouvant s’organiser en fantasmes (Defontaine, 2002).

L’anéantissement intérieur du psychotique ne lui laisse donc pas d’autres choix que de se retirer de la société, en sacrifiant l’intégrité de son Moi : c’est une question de survie. La mort sociale causée par la maladie induit très souvent que les psychotiques soient sans emploi, sans famille, sans abri, et surtout sans désir ni parole. Cette pathologie n’étant pas en accord avec l’ordre établi au sein de la société, basé sur les principes de réalité, le psychotique ne peut retourner sur la scène sociale. La psychose permet ainsi de faire un lien entre le passage du complexe d’œdipe et la capacité à vivre ou non au sein d’un groupe social (Tanguay, 2006).

Ce sujet est abordé par l’EFPP, depuis Aix en Provence, et pourra être approfondi au sein de la formation de psychopraticien.