Allier la sophrologie et l’hypnose à des fins thérapeutiques est une approche multidisciplinaire très intéressante. En quoi est-il possible d’agir sur les scénarios inconscients grâce aux méthodes de relaxation ?
Dès son apparition dans les années 60, la sophrologie cherche à améliorer les conditions de vie de chacun. S’inspirant du yoga, de la psychiatrie et de la neurologie, cette discipline fait également appel à des notions de médecine. Alfonso Caycedo, fondateur de la sophrologie, s’est inspiré de diverses méthodes : la méthode Coué, la relaxation progressive de Jacobson, l’auto-relaxation par la suggestion, la phénoménologie et la médiation. En Orient, et plus particulièrement au Japon, la médiation s’effectue toujours autour d’une posture assise dite « de zazen ». De cette manière, de nombreuses techniques peuvent venir compléter les bases de la sophrologie.
L’avantage de la discipline est qu’elle est ouverte à tous les profils, allant des sportifs aux femmes enceintes, et des enfants aux seniors. Étymologiquement, c’est la science de la conscience qui rétablit l’équilibre psychique et le bien-être intérieur. La condition pour aller vers un mieux-être est dès lors d’être capable de reconnaître le positif : telle est la visée de la sophrologie. L’activation simultanée du corps et de l’esprit par des techniques de relaxation permet d’avoir accès à une vision positive de la vie. Quelle que soit la pathologie, la sophrologie aide à la gestion des émotions et du stress. C’est pourquoi elle est de plus en plus utilisée au sein des entreprises. L’objectif de cette pratique est donc d’unifier le complexe corps-esprit, d’atteindre un état relaxé et de vivre le moment présent comme seule réalité.
Cet outil thérapeutique s’avère particulièrement intéressant pour diminuer l’impact des TCA pour deux raisons : il agit sur les troubles anxieux et permet une réappropriation de son corps. Comme les autres pratiques de recherche de bien-être, la sophrologie agit sur l’estime et la confiance en soi. Elle inhibe de même les sentiments de frustration et de culpabilité, respectivement présent dans l’anorexie mentale et la frénésie alimentaire. Modifier ses pensées est alors possible en générant volontairement des états émotifs positifs : la sérénité, la joie et l’empathie. Cette remédiation cognitive permet dès lors au patient de se libérer des comportements nuisibles et dangereux envers sa santé psychique (Blain, 2017 ; Dumonceau and Van Alphen, 2019 ; Hildevert, 2022 ; Perinel, 2022; Perrin, 2022 ; Varrault, 2021).
La sophrologie agissant sur le bien-être émotionnel, elle ouvre la porte à l’hypnose pour remonter aux sources inconscientes des difficultés psychiques de chaque pathologie. La formation en hypnose proposée par l’EFPP donne ainsi les outils pour comprendre et déjouer les mécanismes de défense de tout un chacun.