La thérapie cognitive s’est développée à partir du modèle cognitif. Elle a été définie et développée par plusieurs auteurs. Comment Beck, Emery, Bandura, Ellis et Clarke ont-ils réussi à déterminer la restructuration cognitive ?
La thérapie cognitive comprend la restructuration cognitive qui permet d’assister un patient dans le processus de changement de ses pensées et les stratégies de raisonnement qu’il adoptera.
La restructuration cognitive s’étend sur trois étapes :
1) La restructuration cognitive par auto-observation des pensées négatives. Le thérapeute peut initier la thérapie en demandant à son patient :
- « Depuis combien de mois ou d’années, souffrez-vous de dépression ? »
- « Si cela fait longtemps, comme une habitude, face à une situation redoutée vous produisez quasi-instantanément une pensée négative. Ces pensées sont à ce point rapides que l’on parle parfois de pensées automatiques. Cette forme d’automatisme peut évoluer jusqu’au stade où vous n’en avez plus conscience. Par conséquent, il est primordial que vous repreniez conscience de vos pensées négatives. Pour parvenir à cet objectif, notez systématiquement sur papier ou sur le tableau numéro I ce type de croyances ».
Les croyances doivent être simples comme « Je vais échouer », « On va me rejeter », « je serai toujours comme cela », « Je n’ai plus envie de rien », « je vais rester seul », «personne ne m’aime ». Pour aider le patient à les formuler, le thérapeute peut lui demander « Et ici [la situation] qu’est-ce que cela signifie pour vous ? ».
2) La restructuration cognitive en étant le détective de soi et en cherchant les preuves. Après avoir énuméré les croyances irréalistes et les pensées négatives, il conviendrait de transformer le patient en détective de son choix. Le thérapeute peut lui demander :
- « Quel est votre détective préféré dans les séries, les romans, les films, les bandes dessinées, les mangas ou les dessins animés ? ».
3) La restructuration cognitive qui propose de générer une interprétation plus équilibrée de la situation anxiogène. Cette phase finale est la conclusion qui suit la recherche de preuves et consiste en la formulation alternative de pensées plus réalistes qui concerne la situation anxiogène que le patient redoute. L’élaboration de cette pensée alternative s’établit en 5 points, qui seront décrits lors d’un futur article…
Les mécanismes sous-jacents de la dépressions, tels que les schémas cognitifs, sont traités dans les formations certifiantes de l’EFPP : en particulier la formation de thérapie comportementales et cognitives (TCC).
Sources : Beck and Emery, 1985 ; Malbos et al., 2017.