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Chaque être humain est névrosé

Tout être humain connaît un traumatisme à un moment de sa vie. Chacun est donc potentiellement névrosé. Pour autant, malgré cette prédisposition à la névrose, les réactions entre les individus sont très diverses. Par quels mécanismes peut on expliquer cette variabilité ?

Partant du constat que tout être humain est névrosé et que la génitalité n’est qu’une utopie, la névrose constituerait la norme de la société contemporaine. Des distinctions sont toutefois possibles par le degré d’intensité de ces dernières. En outre, bien que le fonctionnement névrotique n’ait pas forcément d’incidence sur le fonctionnement global de l’individu, il peut altérer les aspects sociaux, relationnels et professionnels. Dans ce cas, la névrose peut être considérée comme pathologique. Mécanisme de défense contre une intense angoisse, la névrose tenterait donc d’atténuer cette manifestation psychique insupportable. Pourquoi certaines névroses effraient-elles plus que d’autres ?
 
La génétique s’associe à l’environnement pour créer une « personnalité névrotique». En fonction des gènes, une personne névrosée aura tendance à s’orienter sur une maladie psychique plutôt qu’une autre. L’intensité des traumatismes vécus dans le passé conditionneront l’intensité de la névrose. La psychothérapie sera considérée à partir du moment où le trouble est à l’origine d’une mal-être trop important : la souffrance initie le besoin d’être aidé. L’idée de suivre une psychothérapie peut également être amenée par des personnes en qui le patient a une totale confiance. Il est primordial qu’il comprenne que cela ne l’engage en rien et qu’il est libre d’arrêter le suivi à n’importe quel moment. Un patient dubitatif peut de cette manière « essayer d’entreprendre une psychothérapie ». Il aurait par ailleurs une obligation dans ce cadre : être sincère dans le partage de ses ressentis. En effet, la relation de confiance praticien-patient est indispensable.Dans la majorité des cas, bien que la psychothérapie déjoue les principaux mécanismes de défense, il est possible que l’amélioration se fasse attendre.
 
Constater qu’il est peut-être trop tôt pour s’y engager n’empêche pas de continuer le suivi. De fait, se sentant libéré du poids d’un résultat thérapeutique rapide, le patient aura probablement une plus grande facilité à se confier à son praticien. Le praticien doit être formé à reconnaître la souffrance du patient, mais également le rythme auquel il souhaite avancer. Pour cela, l’écoute et l’observation des ressentis est indispensable : la thérapeute doit avoir une bonne capacité d’adaptation pour ne pas brusquer son patient. Les formations proposées par l’EFPP, aussi diverses soient-elles, on un objectif commun : former des thérapeutes compétents et capables d’allier la théorie avec la pratique pour mener à des suivis de qualité. 

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