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Définition et nosographie du trouble bipolaire

Anciennement nommé psychose maniaco-dépressive, le trouble bipolaire se caractérise par une fluctuation anormale de l’humeur et de l’énergie entre les deux pôles (maniaque et dépressif). Comme pour tout trouble de l’humeur, on retrouve un syndrome mental couplé à un syndrome physique.

Il existe trois types de trouble bipolaire selon leur l’importance de leur phase thymique ou leur cause.

Type symptomatologie :

I. Survenue d’un ou plusieurs épisodes maniaques ou mixtes. Le diagnostic peut être posé même en l’absence de trouble dépressif. Il peut y avoir des épisodes hypomaniaques. Il est sans cause médicale, ni iatrogène ni toxique.

II. Survenue d’un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs et un ou plusieurs épisodes hypomaniaques. Il est sans cause médicale, ni iatrogène ni toxique. Virage maniaque ou hypomaniaque uniquement sous l’effet de la prise d’antidépresseurs.

Épidémiologie du trouble bipolaire :

Dans le monde, le trouble bipolaire a une prévalence de 2.4% sur la vie et 1.5% sur un an (étude sur 9 pays). L’âge d’apparition est en moyenne entre 20 et 25 ans. Une apparition précoce est un critère défavorable de pronostic : réponse retardée au traitement, sévérité des symptômes dépressifs et un taux de comorbidités plus élevé (anxiété, addiction). Une apparition tardive (après 50 ans) doit systématiquement motiver une recherche d’organicité (cause organique / médicale au trouble : AVC, démence, troubles endocriniens …). Le trouble bipolaire provoque une réduction de la qualité de vie avec des impacts sur la sphère personnelle et socio-professionnelle.

En France, le trouble bipolaire a une prévalence de 2.5% sur la vie et 1% sur un an. Le sexe ratio est de 1/1 : on retrouve autant d’hommes que de femmes (Rouillon, 2009). Cette pathologie grave présente un taux de mortalité deux fois plus élevé que celui de la population générale avec un risque suicidaire quinze fois plus élevé. C’est la pathologie psychiatrique qui conduit le plus fréquemment aux tentatives de suicide.

Cette thématique est traitée par l’EFPP, depuis les locaux d’Aix en Provence.