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Déplacement, fantasmatisation et projection

Le déplacement est le mécanisme privilégié dans la névrose obsessionnelle. Un second objet plus acceptable est tenu responsable à la place d’un premier objet.

La fantasmatisation intervient lorsque le phantasme (inconscient) est lié à une idée consciente refoulée (comme le fait de vouloir tuer la belle-mère). Le fantasme vient du stade oral lorsque l’enfant s’aperçoit que sa mère s’absente (ce qui est angoissant) : il garde en mémoire des perceptions sensorielles de ses moments passés à ses côtés. Lorsque le scénario est réel et conscient, on parle de fantasme. Si la mère apparaît à chaque fois que l’enfant pleure, il ne sera pas capable de gérer sa frustration et deviendra un futur enfant capricieux. Le fantasme peut ensuite déboucher sur de la sublimation.

La projection est le fait de renvoyer à l’extérieur du psychique quelque chose d’insupportable intérieurement. L’individu va alors projeter un trait de caractère à une tierce personne pour le rendre coupable de quelque chose (comme cela peut être le cas avec sa propre agressivité). Ce mécanisme est utilisé par tout le monde, ce n’est donc pas signe d’une pathologie. Pour autant, ce mécanisme agresse toujours systématiquement autrui. Très souvent, les reproches qu’on fait aux autres nous appartiennent, sans que l’on s’en rende compte. Par exemple, le sujet homophobe peut en réalité être un homosexuel refoulé, alors que le macho révélera un complexe d’infériorité. La projection est l’inverse du refoulement en extériorisant un sentiment intérieur sur autrui. Elle n’est jamais positive et s’oppose également à l’introjection et à l’identification (mécanisme normal à tout âge), qui le sont. La projection est normale, mais peut devenir pathologique comme c’est le cas avec la paranoïa (psychose). En cas de psychose, le sujet n’a pas de Surmoi, ni d’angoisse, ni de refoulement et donc aucune culpabilité. Projection et introjection sont les principaux mécanismes chez l’enfant, car ils correspondent à l’alimentation et au rejet, sur le plan physiologique. Il catalogue alors les comportements de sa mère pour le projeter ou les introjecter. Une mauvaise opinion de la mère le fera par exemple arrêter de manger.

Ce sujet est abordé par un regroupement organisé par l’EFPP, à Aix en Provence. La rediffusion est disponible sur la plateforme de cours du centre de formations e-learning, dans la rubrique « Regroupement« . Tout inscrit pourra dès lors rediffuser les conférences à sa convenance, et ce, pendant toute la durée de sa formation.