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Des ateliers à orientation « diététiques » pour traiter les TCA

Les structures de soins spécialisées en troubles de conduites alimentaires mettent à disposition de leurs patients de nombreux ateliers. L’objectif est de diversifier les approches pour augmenter les chances de rémission durable. En quoi consiste les ateliers à orientation diététique ?

Dans une structure de soin, l’atelier « cuisine » est généralement dirigé par les diététiciens. Ayant préalablement mis au point le menu du déjeuner et fait les courses, les professionnels de santé donnent la marche à suivre dès le début de l’atelier. La moitié des participants se charge par exemple du plat principal, tandis que l’autre est responsable de la préparation du dessert.

Peu importe le trouble alimentaire, les repas sont source d’angoisse. Réapprendre à cuisiner de manière équilibrée aiderait donc au bon déroulé des futurs repas, et reprendre plaisir à manger est indispensable à la psychothérapie.

Dans l’anorexie mentale, la connaissance des aliments, comme la composition des repas, est fondamentale. Le besoin de maîtrise du patient touche donc non seulement le corps, mais également ce qui est ingéré par ce dernier. Impliquer l’individu dans la préparation de son repas, l’aiderait dès lors à se détacher de ses mauvaises habitudes alimentaires. À l’issue de l’atelier, le praticien observe le déroulé du déjeuner. Il transmet à ses collègues les évolutions positives et les régressions : un patient qui mange moins que la semaine précédente peut éventuellement être en période de rechute. Sa psychothérapie sera alors adaptée.

Le protocole de l’atelier « goûter » est similaire à celui de l’atelier « cuisine ». Néanmoins, celui-ci est proposé à 16h, et le plat principal et le dessert sont remplacés par un mets unique, la plupart du temps sucré.

La connaissance des aliments est très souvent limitée. Dès lors, la mise en place d’ateliers « diététique » visant à comprendre le rôle des féculents, des protéines, des laitages, des fruits, des légumes, des acides gras et des sucres permet d’entamer la diversification alimentaire dans de bonnes conditions. Ses avantages sont non seulement physiques mais aussi biologiques. Par exemple, la surabondance d’E. coli dans l’intestin peut être diminuée par une alimentation riche en fibres et acides gras polyinsaturés. La dysbiose intestinale pourrait de ce fait être corrigée en rétablissant une flore intestinale saine (Di Lodovico et al., 2020).

L’atelier « diététique », axé sur la communication, est préalablement organisé par le praticien. Ce dernier se charge de préparer une liste de questions pour faire ressortir les fausses idées reçues. Il utilise enfin les divergences de réponses et de points de vue des participants afin d’apporter des explications à chaque question posée.

Mettre en œuvre les connaissances acquises grâce à la psychoéducation est désormais possible par les ateliers « cuisine », « goûter » et « diététique ». La formation de psychopraticien apporterait, par là même, la théorie, tandis que la formation en hypnose permettrait la mise en pratique. L’EFPP s’efforce ainsi de mettre à disposition de ses stagiaires un panel de formations leur permettant de diversifier leurs champs de compétences.